Durant la chaude semaine de juillet, un véritable tsunami a agité les différentes communautés immigrantes suite aux annonces faites par Jason Kenney, ministre de la Citoyenneté, de l’Immigration et du Multiculturalisme.
Il s’agissait, d’une part, de révoquer la citoyenneté canadienne à moins 1800 personnes qui auraient usé de méthodes frauduleuses pour obtenir ce statut, et, d’autre part, la publication de la photo de 30 immigrés fugitifs accusés d’avoir participé à des crimes de guerre ou à des crimes contre l’humanité.
Dans les deux cas, on serait tenté de dire qu’à situations exceptionnelles, mesures exceptionnelles.
Sauf que des fois, le citoyen lambda est surpris par l’avalanche des décisions gouvernementales. En effet, le gouvernement canadien a refusé d’extrader l’ancien officier Nur Chowdhury, qui a obtenu le statut de réfugié politique au Canada, accusé d’être un des auteurs de l’assassinat du président Sheikh Mujibur Rahman en 1975. Argument: la peine de mort est en vigueur au Bangladesh!
À l’inverse, la Cour fédérale refuse d’annuler la déportation de Lai Changxing, un Chinois qui conteste depuis 12 ans son extradition du Canada vers son pays où il est accusé de fraude fiscale. Assurances: Pékin avait promis lors de la visite du ministre canadien des Affaires étrangères, John Baird, qu’il subirait un procès équitable et qu’il ne serait pas exécuté.