Pauline Marois est sortie victorieuse d’une lutte à trois très serrée, le 4 septembre, avec pourtant un plus faible pourcentage de votes (32%) qu’en 2008 (35%) et seulement trois députés de plus.
Avec ces 54 députés, elle formera un gouvernement minoritaire qui aura besoin de l’appui ponctuel des Libéraux (50 sièges, 31% des suffrages) ou de la Coalition Avenir Québec (19 sièges, 27%) pour faire adopter ses budgets et ses principaux projets.
Le pire scénario a été évité: une administration péquiste fouettée par les deux élus de Québec solidaire, Amir Khadir et Françoise David.
QS a récolté 6% du vote dans toute la province. Dans les quatre circonscriptions (sur 125) où ce parti fémino-communiste est arrivé premier ou deuxième, au centre-ville de Montréal, son principal adversaire était le PQ. Pour limiter l’érosion de ses appuis vers QS, Pauline Marois a d’ailleurs mené une campagne de «gauche», promettant notamment de taxer davantage les riches et hausser les redevances minières pour financer de nouveaux programmes sociaux et le gel des frais de scolarité.
Elle a également beaucoup parlé de souveraineté et d’identité québécoise, marginalisant ses dissidents d’Option nationale, les amis de Jacques Parizeau qui avaient essayé de la renverser au printemps après qu’elle ait obtenu un appui de 93% des membres lors d’un congrès. Leur chef Jean-Martin Aussan a été défait dans sa circonscription (par un Caquiste) et ON n’a récolté, en tout et partout, que 2% du vote. Bon débarras.