«Il n’est pas dans l’intérêt national que la francophonie soit invisible à Toronto, la métropole du pays.» C’est ce qu’a déclaré l’avocat Gérard Lévesque aux membres et invités du Comité consultatif francophone du service de la police de Toronto le 20 mars, lors des célébrations de la Journée internationale de la francophonie au quartier général de la police.
Le chroniqueur de L’Express et récipiendaire en 2012 du Prix de la francophonie était le conférencier de ce quatrième événement festif annuel, auquel ont participé le chef William Blair, le président de la Commission du service de police, Alok Mukherjee, et la ministre des Affaires francophones de l’Ontario, Madeleine Meilleur.
Me Lévesque a parlé de l’évolution des services en français, rappelant qu’en 1970, «les Franco-Ontariens ont opté pour l’indépendance… de leurs institutions scolaires», concrétisée 30 ans plus tard par la création des douze conseils scolaires franco-ontariens. Une gamme de services en français est également offerts par la plupart des ministères et agences du gouvernement ontarien, et un commissaire aux services en français relève maintenant de l’Assemblée législative.
On ne peut donc plus dire, en 2014, que le français est une «langue étrangère» dans la société ontarienne, notamment dans le système judiciaire et sur la scène politique.
«Malheureusement, c’est toujours le cas dans d’autres régions du pays», indique Me Lévesque, qui partage son temps entre l’Ontario et l’Alberta, où il défend des causes francophones et, notamment, le droit d’être «compris», pas seulement «entendu», dans les tribunaux et au parlement albertains.