La bataille électorale commence fort, sur les publicités du Bloc Québécois, le Premier ministre Stephen Harper et le candidat libéral Michael Ignatieff sont mis dans le même sac. Les publicités libérales, elles, ciblent la mauvaise gestion des Conservateurs. Venu répondre aux questions des journalistes des médias multiculturels et ethniques à Toronto la semaine dernière, le leader libéral tire à boulets rouges sur le gouvernement conservateur, histoire que tout le monde saisisse bien les différences de lignes politiques.
Comment se mettre les nouveaux arrivants et leurs proches dans la poche? En rappelant encore une fois l’histoire de la famille Ignatieff, qui a vécu le rêve canadien en partant de rien et qui s’en est sortie plutôt pas mal. L’argument est bien léché: sans les immigrants le Canada ne serait pas le beau et grand pays qu’il est devenu.
Dans la salle se trouvent des journalistes Indiens, Chinois, Iraniens, Turques, Bangladais, d’Asie du Sud-Est, Russes. Ces journalistes n’ont pas toujours la possibilité de rencontrer les hauts personnages de la vie politique lors des rassemblements classiques.
Le chef libéral entame la rencontre par un petit discours qui vise à ne froisser personne et démontrer que les Conservateurs ne font rien pour aider les immigrants. Le gouvernement Harper aurait manqué plusieurs grands rendez-vous avec l’explosion économique de la Chine et de l’Inde; s’ils arrivent au pouvoir, les Libéraux tâcheront de remonter la pente. En tout cas, c’est la position que défend Michael Ignatieff.
La Chine et l’Inde
Les Conservateurs restent collés aux basques des Américains, les Libéraux développeront leurs réseaux à travers le monde. L’immigration venue de Chine ou d’Inde servira de tremplin pour aller investir dans ces pays et le Canada doit jouer un rôle de chef de file dans la mise en place d’un G20 plutôt que d’un G8, affirme Michael Ignatieff. Ça tombe bien, le prochain rassemblement du G8 se déroule à Huntsville, en Ontario.