Dans le projet de loi C-10 pour moderniser la Loi sur la radiodiffusion, le gouvernement fédéral s’attaque à l’encadrement des diffuseurs de contenus en ligne, comme Netflix et Spotify.
Alors que le fédéral veut accorder la souplesse au CRTC d’encadrer les diffuseurs, les partis d’opposition préféreraient voir les contenus francophones protégés directement dans la Loi plutôt que par les règlements appliqués par le CRTC.
Pas de changement
Daniel Giroux, chercheur au Centre d’études sur les médias (CEM) de l’Université Laval, explique qu’il n’y a pas vraiment de différences concrètes en matière de production francophone entre le cadre législatif en vigueur actuellement et celui qui est proposé dans le projet de loi C-10.
«Il n’y aurait pas plus de garanties qu’avant dans la Loi sur la radiodiffusion et il n’y en aurait pas moins. Le CRTC [Conseil de radiodiffusion et des télécommunications canadiennes] va avoir tous les pouvoirs, et on lui demande d’ailleurs de les exercer, c’est un peu le principe de la Loi», explique le chercheur.
L’intention est vague
Pour Martin Champoux, porte-parole du Bloc québécois pour les communications, le projet de loi C-10 ne protège pas assez explicitement le contenu francophone.