Prix des lecteurs Radio-Canada 2009: Marguerite Andersen recompensée

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Publié 28/04/2009 par Guillaume Garcia

L’écrivaine Marguerite Andersen a reçu le Prix des lecteurs Radio-Canada 2009 pour son roman Le figuier sur le toit publié aux Éditions L’Interligne. Ce livre a été choisi à titre de meilleure œuvre de fiction franco-canadienne publiée au cours de l’année par un jury composé de lecteurs et présidé par Stanley Péan, à partir d’une sélection de cinq finalistes. L’auteure gagnante reçoit ainsi de Radio-Canada une bourse de 5 000 $ et un trophée du RÉCF, le Regroupement des éditeurs canadiens-français.

L’œuvre primée a été annoncée ce vendredi 24 avril 2009 au cours d’une édition spéciale de C’est ça la vie, une émission de télévision diffusée à l’antenne nationale de Radio-Canada et animée par Philippe Schnobb. Ce n’est pas la première fois que Marguerite Andersen est finaliste de ce prix, elle avait déja été nominée pour Parallèles. Lorsque sa maison d’édition l’a prévenue, l’auteure n’y croyait pas et se disait «je ne suis pas d’origine canadienne, je ne peux pas gagner».

Son roman d’autofiction Le figuier sur le toit est un mélange de fiction et d’autobiographie. Il raconte son enfance et sa jeunesse en Allemagne au début de la période nazie. Elle parle de la souffrance de sa famille, de son père qui a perdu son emploi. Une certaine partie des Allemands a souffert également pendant cette période. Marguerite Andersen a émigré au Canada en 1958.

Infatigable voyageuse (Allemagne, États-Unis, Éthiopie, France, Grande-Bretagne, Italie, Tunisie), Marguerite Andersen vit à Toronto. Elle possède un doctorat de l’Université de Montréal et un doctorat honorifique de l’Université Mount Saint Vincent (Halifax) où elle a, pendant deux ans, tenu la chaire d’études féministes. Elle a publié plus d’une quinzaine de romans, dont De mémoire de femme, L’Homme-papier, La Soupe, Conversations dans l’Interzone (avec Paul Savoie), et des recueils de nouvelles dont Les Crus de l’Esplanade. Depuis 1998, elle est rédactrice en chef de Virages, la revue franco-ontarienne de la nouvelle.

Les quatre autres titres finalistes au Prix des lecteurs Radio-Canada 2009 étaient: Cap Nord de Hédi Bouraoui aux Éditions du Vermillon; Avec le temps de Paul Genuist aussi aux Éditions du Vermillon; Le Mystérieux Voyage de Rien de Antonine Maillet chez Leméac Éditeur; L’eau de vie de Daniel Marchildon aux Éditions David

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Si elle n’avait pas remporté le prix, Marguerite Andersen aurait souhaité qu’il soit remis à Antonine Maillet. Notre chroniqueur Paul-Fançois Sylvestre a fait une critique du livre Le figuier sur le toit dans le journal du 17 au 23 février.

Il en disait ceci: «Des fragments de son enfance allemande reviennent, telles de petites vignettes d’un album de photos. Ces retours en arrière offrent au lecteur des éléments du parcours de Marguerite Andersen et de celui de ses parents qui ont vécu, à Berlin, l’arrivée du national-socialisme et les années désastreuses de 1933 à 1946. Dans cet ouvrage de témoignage historique, Marguerite Andersen aborde de front l’antisémitisme de l’Allemagne nazie et la question de la culpabilité collective d’une nation. Elle rappelle les souffrances infligées aux Juifs, mais démontre aussi les conséquences du régime nazi sur d’autres habitants de l’Allemagne. À l’âge de 84 ans, elle est encore capable de se rappeler le drame.»

«Je ne crois pas que l’ouvrage de Marguerite Andersen soit un roman, tel qu’indiqué en page couverture. Quel est l’auteur qui ne mélange pas fiction et autobiographie? Dans ce cas-ci, la fiction est trop mince pour lui accoler l’étiquette romanesque. Le figuier sur le toit est plutôt une autofiction.»

Quant à la question Where are you from, présente dans le livre, Marguerite Andersen y répond. Les membres de sa famille sont originaires d’une douzaine de lieux, ce qui lui fait dire: «Nous sommes un ragoût, un couscous, bref, un plat aux nombreux ingrédients qui mijote bien à feu doux et sera en fin de compte très satisfaisant.»

Auteur

  • Guillaume Garcia

    Petit, il voulait devenir Tintin: le toupet dans le vent, les pantalons retroussés, son appareil photo en bandoulière; il ne manquait que Milou! Il est devenu journaliste, passionné de politique, de culture et de sports.

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