Les jeunes francophones connaissent mal les opportunités que leur offre le monde de la justice, notamment en matière de services en français, a montré une étude menée par Ronald Bisson et associé.e.s, publiée en 2011. Pour pallier à ces lacunes, La Passerelle I.D.É., en partenariat avec trois autres organismes a monté la première foire de carrières en justice, en français, à Toronto.
Près de 200 jeunes de quatre écoles secondaires de la région de Toronto sont venus découvrir, dans un salon de la bibliothèque de référence, les opportunités qui s’ouvrent à eux s’ils s’orientent vers une carrière en justice.
La foire, tenue dans le cadre du projet «Justice en français aussi pour s’intégrer ici», visait particulièrement les immigrants, qui représentent la population francophone qui connaît le moins bien le monde de la justice, comme le note le rapport de Ronald Bisson et associé.e.s, L’accès à la justice et aux carrières en justice pour les immigrants francophones dans les communautés minoritaires francophones au Canada.
Mieux informer les nouveaux arrivants
«Les immigrants francophones connaissent peu les carrières en justice au Canada. Ils sont fortement sous-représentés selon leur poids démographique proportionnel dans toutes les carrières en justice. Chez les communautés immigrantes, le droit criminel n’est pas vu de façon positive», cite le rapport.
Avec l’Association de juristes d’expression française de l’Ontario (AJEFO), la Fédération d’associations de juristes d’expression française de common law du Canada (FAJEF) et le Réseau de femmes afro-canadiennes francophones (REFFAC), la Passerelle a rassemblé une quinzaine d’exposants dont le ministère du Procureur général de l’Ontario, le ministère de la Sécurité communautaire et des Services correctionnels de l’Ontario, le Collège Boréal, la Cité collégiale, Reflet Salvéo, le Commissariat aux Langues officielles du Canada, le Commissariat aux Services en français de l’Ontario, le Barreau du Haut Canada, la Gendarmerie royale du Canada, le Collège universitaire Glendon, l’Aide juridique de l’Ontario, la Police provinciale de l’Ontario et Oasis Centre des femmes, qui tenaient des kiosques avec de l’information destinée aux jeunes de St-Frère-André, Mgr-de-Charbonnel, Jeunes-sans-frontières et du Lycée français de Toronto.