Il fallait se pincer, jeudi dernier à Toronto, pour se souvenir que le premier ministre français Jean-Marc Ayrault représentait un régime socialiste, ennemi déclaré de la «finance».
Quelques heures après avoir rencontré à Ottawa le premier ministre Stephen Harper, avec qui il a entre autres discuté de futurs accords de libre-échange Canada-Europe, le bras droit du président François Hollande s’adressait à un parterre de gens d’affaires et de gestionnaires torontois à l’Empire Club, qui célèbre en 2013 «sa 110e année de toasts à la reine», comme l’a rappelé son prochain président Noble Chummar.
Accompagné d’une impressionnante délégation de ministres, chefs d’entreprises et journalistes français, le premier ministre visitait également Montréal et Québec vendredi et samedi. Il a notamment séjourné chez la première ministre Pauline Marois dans son domaine de Charlevoix.
À l’Empire Club de Toronto, il n’a pas hésité à reconnaître qu’il venait «rassurer» la communauté d’affaires canadienne.
Réformes
Le «chantier de réformes» entrepris par le nouveau gouvernement socialiste, a-t-il indiqué, vise à renouer avec la croissance économique.