Pour un «écosystème» économique francophone

Aldéa Landry au Club canadien de Toronto

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Publié 21/01/2013 par François Bergeron

C’est Jacques Naud, ex-vice-président de la Banque Nationale, qui présidera le comité de suivi du Forum pancanadien sur le développement économique en francophonie canadienne.

C’est ce qu’a annoncé lundi, à la tribune du Club canadien de Toronto, Mme Aldéa Landry, qui a été ministre dans le gouvernement libéral de Frank McKenna au Nouveau-Brunswick, et qui a piloté l’automne dernier ce premier Forum sur le développement économique en francophonie canadienne.

Plan d’action

Ce rassemblement de représentants d’entreprises, d’associations et de gouvernements a adopté un «Plan d’action intégré» visant à «consolider et promouvoir la valeur ajoutée de l’espace économique francophone» pour créer un véritable «écosystème» économique francophone canadien.

L’idée avait d’abord été discutée lors d’une conférence des ministres fédéral et provinciaux de la francophonie canadienne, dont faisait partie Mme Landry.

«On avait alors réalisé qu’il nous manquait beaucoup de données sur l’espace économique francophone, sa valeur, son potentiel», indique Mme Landry. «On ne savait pas trop non plus quels étaient les secteurs porteurs ou les meilleurs créneaux.»

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Entreprises francophones?

Au Forum, on s’est entendu pour dire qu’une «entreprise francophone» ne pouvait pas seulement être une entreprise dont le patron est francophone.

On a ajouté des critères sur les conseils d’administration, les gestionnaires et les employés, de même que sur les fournisseurs, clients et partenaires, ainsi que sur l’usage lui-même du français dans ou par l’entreprise.

Le Plan d’action intégré touche:

– les marchés et la commercialisation, dans le but de réduire les entraves à la mobilité;

– l’entreprendrait, pour dénombrer les entrepreneurs francophones et préparer la relève;

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– l’intégration économique, pour arrimer la main-d’oeuvre disponible aux besoins des entreprises;

– les partenariats durables, des opportunités de réseautage;

– le financement et les investissements, un inventaire pancanadien des modèles de financement disponibles;

– les politiques publiques et la règlementation, celles qui aident et celles qui nuisent aux entreprises.

Quantifier l’espace

En plus de sonder les participants au Forum et d’établir une stratégie de communication, les prochaines étapes de la démarche consistent à harmoniser la collecte des données des registres d’entreprises, réaliser une étude permettant de quantifier l’espace économique francophone et d’établir sa «cartographie» selon les dimensions préalablement définies.

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On sait déjà que le marché francophone canadien représente près de 7 millions de personnes dont la langue maternelle est le français, auxquels il faut ajouter les fameux «francophiles».

On dénombrerait 430,000 entreprises francophones au pays, contribuant 1,6 millions d’emplois, soit 22% des emplois, notament dans des secteurs bien rémunérés tels que l’administration publique, l’enseignement et la santé.

Mentionnons enfin qu’une première évaluation de l’espace économique francophone par le Forum chiffre cet «espace» à 230,5 milliards $, soit 19,4% du PIB canadien.

Cela reste en deçà de son potentiel, reconnaît Mme Landry, puisque les Canadiens-Français forment au moins 22% de la population.

Auteur

  • François Bergeron

    Rédacteur en chef de l-express.ca. Plus de 40 ans d'expérience en journalisme et en édition de médias papier et web, en français et en anglais. Formation en sciences-politiques. Intéressé à toute l'actualité et aux grands enjeux modernes.

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