Le 12 juillet, à Mississauga, Rona Ambrose, ministre des Travaux publics et ministre de la Condition de la femme a présidé la publication par le Frontier Centre for Public Policy du rapport produit par Mme Aruna Papp qui s’intitule «Culturally Driven Violence Against Women» (La violence d’origine culturelle contre les femmes). Ce rapport explore le défi que représente l’émergence de la violence d’origine culturelle contre les femmes.
L’évènement a eu lieu au «Punjabi Community Health Services», un choix qui n’est pas anodin, puisque se situant non loin du site de l’assassinat perpétré par Kamikar Singh Dhillon contre sa belle-fille Amandeep Kaur, le 1er janvier 2009.
Il la soupçonnait de vouloir abandonner son époux pour un autre homme, ce qui serait une humiliation pour la famille.
Mme Ambrose a donné le ton, en ces termes: «Je compte étudier ce rapport, car il traite d’un important problème auquel il faut faire face.»
Qu’appelle-t-on crimes d’honneur et quel en est l’ampleur ?
L’organisation Human Rights Watch en donne la définition suivante: «Les crimes d’honneur sont des actes de violence, le plus souvent des meurtres, commis par les membres masculins d’une famille à l’encontre de ses membres féminins, lorsqu’ils sont perçus comme cause de déshonneur pour la famille tout entière.
Une femme peut être la cible d’individus au sein de sa propre famille pour des motifs divers, comprenant: le refus de participer à un mariage arrangé, le refus des faveurs sexuelles, la tentative de divorce — que ce soit dans le cadre de la violence conjugale exercée par son mari ou dans un contexte avéré d’adultère. La simple interprétation selon laquelle son comportement a «déshonoré» sa famille est suffisante pour enclencher une représaille.»