Pour des conseillers scolaires mieux formés

Gouvernance des Conseils scolaires

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Publié 05/05/2009 par Annik Chalifour

L’Association franco-ontarienne des conseils scolaires catholiques (AFOCSC) a déposé 25 recommandations accompagnant le Rapport sur la gouvernance des Conseils scolaires soumis à la ministre de l’Éducation. Robert Tremblay, président de l’AFOCSC, et Carole Drouin, directrice générale de l’organisme, attendaient des commentaires positifs de la ministre à l’égard de ces recommandations, lors de l’Assemblée générale annuelle de l’AFOCSC qui s’est déroulée la fin de semaine dernière à Kingston.

«Parmi nos recommandations accompagnant le Rapport sur la gouvernance, l’une d’entre elles nous apparaît particulièrement importante: la mise en oeuvre d’un programme de développement professionnel uniforme pour l’ensemble des conseillers scolaires, mais aussi composé des formations conçues sur mesure en fonction des besoins locaux des conseillers en région», dit Carole Drouin, directrice générale de l’AFOCSC depuis deux ans et demi.

Disparité dans les besoins

Robert Tremblay, président de l’AFOCSC depuis deux ans, réitère que «la réalité de l’éducation francophone en Ontario est très complexe. Le territoire à couvrir est immense et placé dans un contexte de minorité et de diversité. Les défis dans la gouvernance des Conseils proviennent, entre autres, des besoins qui diffèrent d’une région à l’autre de la province.»

L’appui financier réclamé par l’AFOCSC de la part du ministère de l’Éducation, servirait à former non seulement les conseillers scolaires, mais aussi les directeurs d’éducation. «L’après Harris a mis beaucoup d’emphase sur la formation des enseignants», ajoute Mme Drouin.

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«Les conseillers scolaires et directeurs d’éducation ont besoin de formation pour exercer efficacement leur rôle primordial de gestion des communautés d’école, directement liée à l’objectif d’améliorer le rendement des élèves.»

Alors que la ministre de l’éducation veut moderniser la loi sur l’éducation en considérant l’ajout de nouvelles lois, l’AFOCSC croit plutôt que les conseillers devraient avoir l’opportunité de mieux connaître les lois actuelles et obtenir davantage d’outils de gestion, en signe de reconnaissance de leur redevabilité de gestionnaires en matière d’éducation.

Lois pertinentes

Mme Drouin cite en exemple la loi sur les municipalités et la loi sur l’accès à l’information, à titre de
ressources pertinentes au rôle des conseillers scolaires. Entre autres, en ce qui a trait à la gestion du conflit d’intérêt. Une introduction à ces lois pourraient faire partie de la formation de base de l’ensemble des conseillers scolaires.

Il faut de plus se rappeler que les Conseils scolaires francophones sont encore jeunes: à peine dix ans d’existence. Les premiers cinq ans ont été ardus, portant sur l’objectif de développer une saine structure de gouvernance et de se faire une place dans le système d’éducation ontarien, majoritairement anglophone.

Depuis les cinq dernières années, les Conseils francophones ont travaillé fort pour affiner leur gestion et accroître leurs effectifs. Et ils y ont réussi. «Nous sommes en pleine lancée, nos Conseils sont en croissance continue. La recherche de terrains pour construire de nouvelles écoles, et de plus grands établissements pour accueillir les élèves de nos écoles trop pleines, figurent parmi nos grands défis», affirme Carole Drouin.

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Assemblée générale

Lors de leur Assemblée générale annuelle en fin de semaine dernière, les membres de l’AFOCSC devaient élire le nouveau président et la nouvelle vice-présidente de l’Association. Le C.A. de l’AFOCSC comprend dix membres. Plus d’une centaine de représentants des Conseils scolaires, la ministre de l’Éducation, la ministre Madeleine Meilleur, et l’ancien juge de la Cour Suprême Michel Bastarache s’étaient donnés rendez-vous à Kingston, pour souligner la nouvelle loi sur le bilinguisme de la ville.

Robert Tremblay, président sortant basé à Ottawa, mentionne «que l’on voit que l’on nous a écouté. Tout le monde travaille pour la réussite scolaire. On reconnaît de plus en plus l’importance du rôle des Conseillers scolaires dans l’avancement de l’éducation.»

Par ses propos, M. Tremblay fait référence au bilan des deux dernières années de l’AFOCSC où l’organisme a mis en place un plan stratégique de cinq ans marqué d’un dialogue ouvert aux changements et axé sur le développement de partenariats communautaires.

«Nous avons réussi à mettre nos écoles en valeur, à sensibiliser nos partenaires, à occuper une place plus grande dans le public, à contribuer à l’application des différentes initiatives du ministère de l’Éducation. Ex: la PAL, la nouvelle politique sur l’Accueil, la campagne promotionnelle du CFORP.

Malgré la récession et le fait que la ministre annoncerait probablement des coupures à gérer, l’AFOCSC demeurait confiante. «Nous nous sentons appréciés par la ministre en tant que bon partenaire et partie prenante aux débats de l’actualité en matière d’éducation en Ontario», conclut Robert Tremblay.

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On peut accéder au document soumis au Comité sur la modernisation de la gouvernance par l’AFOCSC via leur site Internet: www.afocsc.org

Auteur

  • Annik Chalifour

    Chroniqueuse et journaliste à l-express.ca depuis 2008. Plusieurs reportages réalisés en Haïti sur le tourisme solidaire en appui à l’économie locale durable. Plus de 20 ans d'œuvre humanitaire. Formation de juriste.

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