Postsecondaire: le plan est prêt

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Publié 15/10/2013 par Guillaume Garcia

En entrevue avec L’Express, Madeleine Meilleur a confirmé l’existence d’un plan gouvernemental pour augmenter l’offre de programmes en français au postsecondaire dans le Centre-Sud-Ouest.

«C’est déjà prêt», lance la ministre déléguée aux Affaires francophones. Elle espère que le gouvernement en fasse l’annonce «le plus tôt possible».

L’annonce de ce plan devrait avoir lieu dans la circonscription de la première ministre Kathleen Wynne, Don Valley Ouest, où se trouve comme par hasard Glendon, le campus bilingue de l’Université York, que d’aucuns considèrent comme l’embryon d’une université franco-ontarienne à Toronto.

Le plan «ne fera pas l’unanimité», selon Madeleine Meilleur. «Mais j’encourage l’offre active de services et je veux m’assurer que les francophones ont le plus d’opportunités possible d’étudier en français. J’encourage également la collaboration des universités et des collèges», poursuit-elle.

Le plan, dévoilé «sous peu» pourrait être mis en place «dès septembre prochain ou plus tard», indique la ministre.

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Dans son rapport sur l’abolition de la bourse pour étudier en français, le commissaire François Boileau revient sur la nécessité d’un plan pour augmenter l’offre des programmes en français au postsecondaire en Ontario, véritable clé de voûte du succès, notamment dans le Centre-Sud-Ouest, où se concentrera bientôt la majorité des francophones en Ontario.

«L’offre accrue de programmes d’éducation postsecondaire en français en Ontario doit ainsi toujours demeurer la priorité absolue du ministère actuellement en matière d’affaires francophones», dit-il dans son rapport.

En entrevue, il regrettait que «le gouvernement prenne un peu trop de temps pour sortir un plan qui est déjà dans les cartons, mais on ne sait pas c’est quoi». Qu’on se rassure, le plan devrait être dévoilé «sous peu».

S’inspirer d’Ottawa

En entrevue avec L’Express, François Boileau indiquait que l’augmentation de l’offre de programmes postsecondaires en français dans le Centre-Sud-Ouest doit se faire de manière stratégique et inventive.

Il revenait sur l’exemple de l’Université d’Ottawa, où a été créé il y a une trentaine d’années un programme de Common Law en français – qu’il a lui-même suivi – malgré la réticence de nombreuses personnes, sceptiques à l’idée d’apprendre en français un droit qui avait vocation à s’appliquer en anglais.

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Depuis sa création, «le programme a envoyé deux juges à la Cour suprême», souligne-t-il.

Selon lui, il faut peut-être aller chercher des niches appropriées, créer la demande, comme l’a fait Ottawa. Il prend l’exemple d’un programme bilingue, ou trilingue, en commerce, vu que Toronto est le cœur économique du pays. Il avance que dans les programmes postsecondaires en français qui existent, on apprend déjà la terminologie de son métier dans les deux langues. « On positionne les étudiants à être compétents dans les deux langues.»

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Auteur

  • Guillaume Garcia

    Petit, il voulait devenir Tintin: le toupet dans le vent, les pantalons retroussés, son appareil photo en bandoulière; il ne manquait que Milou! Il est devenu journaliste, passionné de politique, de culture et de sports.

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