Le commissaire aux langues officielles du Canada, Graham Fraser, a diffusé la semaine dernière cette lettre ouverte (les intertitres sont de L’Express) en réaction à un commentaire du chroniqueur conservateur David Frum, publié le 11 février dans le quotidien National Post.
Vendredi dernier, lors d’une conférence internationale sur l’immersion postsecondaire, Savroop Kullar, un étudiant en sciences de la santé de l’Université d’Ottawa, a expliqué pourquoi il participe au programme d’immersion et suit de nombreux cours en français.
«Pour moi, c’est une question d’identité, dit-il. Je suis Canadien, donc je parle français.»
Cette remarque m’a fait penser à la chronique de David Frum (The dénouement of French Canada), selon qui les politiques d’immigration du Canada se traduiront par la disparition graduelle de l’influence politique du Canada francophone en général et du Québec en particulier.
Ce n’est pas la première fois
L’argument n’est que trop familier: Lord Durham a fait la même déclaration en 1839, et John A. Macdonald a répondu à ce même argument il y a 156 ans, dans une lettre à un conservateur qui était tout aussi irrité que MM. Durham et Frum de l’influence des francophones.