Pleins feux sur des âmes généreuses

À la chaîne pancanadienne Unis

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Publié 03/03/2015 par François Bergeron

Sylvie Lebœuf sauve des chevaux abusés à Alexandria, dans l’Est ontarien. Yanick Landry s’occupe d’un centre de transition pour lévriers à Toronto. Pour Maryse Claude, à Guelph, c’est la sauvegarde des ânes qui l’allume.

Ce sont là trois exemples de dévouement pour des causes humanitaires locales parmi les douze qu’a relevés la cinéaste Anne-Marie Rocher, qui en a fait une série télé en six épisodes diffusée sur la nouvelle chaîne pancanadienne Unis les jeudis à 20h à partir de cette semaine.

La nouvelle série documentaire Qu’est-ce qu’on sauve? présente des gens qui se dévouent à la protection des animaux ou la sauvegarde du patrimoine en péril.

Depuis North Bay, où elle travaille sur une série sur les autochtones qui intéresserait Radio-Canada, Anne-Marie Rocher confie à L’Express qu’à la tête de sa nouvelle maison de production après avoir quitté l’Office national du film, elle avait initialement rencontré les diffuseurs pour connaître leurs besoins. «C’est la chaîne Unis qui s’est tout de suite enthousiasmé pour mon idée de reportages sur des bonnes causes originales.»

«J’ai toujours été préoccupée par l’environnement», dit-elle. «Mais je ne voulais pas faire de sujets lourds à la David Suzuki, qui peuvent décourager les gens. Je cherchais des sujets à plus petite échelle, qui pourraient inspirer et mobiliser.»

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Dotés d’un budget de 500 000 $, la productrice Anne-Marie Rocher, le scénariste Sébastien Bertrand et le réalisateur Yves Massicotte, tous trois de Toronto, sont donc partis à la rencontre d’hommes et de femmes engagés qui sont de véritables héros pour leur communauté. Généralement bénévoles, ils proviennent de tous les milieux et appartiennent à différentes générations.

Sauf pour un apiculteur chez qui elle achetait son miel, Anne-Marie Rocher n’en connaissait aucun au départ. Elle les a trouvés «en ratissant l’internet». Il fallait aussi qu’un porte-parole francophone soit associé à la cause.

La série cherche à comprendre les motivations de ces gens passionnés et à mettre en valeur les gestes qu’ils posent au quotidien pour défendre les causes qui leurs tiennent à cœur. Chacun des six épisodes fait découvrir deux histoires d’engagement sur un même thème.

Le premier épisode, jeudi 5 mars, est consacré aux chevaux: ceux qui se retrouvent dans le Refuge RR où Sylvie Lebœuf est bénévole à Alexandria, et le «cheval canadien», une race presque disparue protegée dans le comté d’Oxford par les membres de la famille Wilson.

C’est le «coup de coeur» d’Anne-Marie Rocher, qui a acheté deux chevaux pour sa maison de campagne (dans la région de la Baie Georgienne) qu’elle doit encore modifier pour les recevoir.

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Elle vante les mérites de ce cheval canadien, une race introduite chez nous il y a 400 ans, «un petit cheval doux mais très solide et résistant à notre dur climat» qui a aidé un grand nombre de nos cultivateurs, raconte-t-elle.

Le 12 mars, place aux chiens avec Yanick Landry, bénévole chez Greyhounds In Need of Adoption à Toronto, et Christine Lacombe qui partage sa passion pour le service de thérapie canine d’Ambulance Saint-Jean.

Le 19 mars, on rencontre Maryse Claude, bénévole au Donkey Sanctuary of Canada à Guelph, le plus grand refuge en Amérique du Nord consacré à la sauvegarde des ânes. Et du côté d’Embrun, dans l’Est de la province, des éleveurs partagent leur passion pour la Chantecler, l’unique poule patrimoniale du Canada.

Le 26 mars, la série présente Gilbert Peters et les habitants de Moonbeam qui sauvent l’épicerie locale en transformant celle-ci en coopérative. Tandis qu’à la coopérative Mangeons Local Sudbury, Éric Blondin partage sa passion pour l’agriculture et la consommation de produits locaux.

Le 2 avril, on s’intéresse aux abeilles de l’Association d’apiculture écologique de Timmins, dans le nord, et à celles de Claude Vinet, un apiculteur de Vaudreuil sur la route de Montréal près de la frontière Québec-Ontario.

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Enfin, le 9 avril, Ginette Guy, présidente de l’organisme Heritage-Patrimoine Cornwall, présente cette ancienne ville industrielle qui tente de se trouver une nouvelle vocation par le biais de la sauvegarde des édifices patrimoniaux, de la revitalisation des anciennes usines et du centre-ville. Dans la même émission, on croise Nicole Fortier, présidente de la Société franco-ontarienne du patrimoine et de l’histoire d’Orléans.

Diffusée les jeudis soir, Qu’est-ce qu’on sauve? est rediffusée les dimanches à 22 h et en rattrapage à Unis.ca.

Par ailleurs, un site, qui sera actualisé pendant cinq ans, fournit de l’information sur chaque cause mise en valeur par la série télé.

Auteur

  • François Bergeron

    Rédacteur en chef de l-express.ca. Plus de 40 ans d'expérience en journalisme et en édition de médias papier et web, en français et en anglais. Formation en sciences-politiques. Intéressé à toute l'actualité et aux grands enjeux modernes.

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