Place aux arts visuels au Collège français

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Publié 23/11/2010 par Nathalie Prézeau

Vendredi dernier, le Conseil des étudiants du Collège français se lançait bravement dans l’organisation d’un événement interactif des plus originaux. La preuve est faite, l’art visuel est le langage commun entre les adultes et les ados.

Pour l’occasion, le gymnase de l’école était méconnaissable sous les feux de la rampe grâce à une installation ingénieuse d’éclairage (créée par les étudiants responsables de la technique) qui a grandement contribué à l’ambiance.

Au centre de la salle, sur une petite scène surélevée, quatre groupes différents de cinq participants se sont affrontés tout au long de la soirée. (Ceux qui désiraient participer avaient donné leur nom à l’entrée, qui était placé dans la boîte des étudiants ou celle des adultes, selon le cas.)

Afin de rendre la chose intéressante, les étudiants du Conseil se sont assurés de mettre en compétition deux parents et trois étudiants dans chaque groupe. Ils avaient vingt minutes pour créer une oeuvre avec de la peinture acrylique.

Un buffet payant était offert dans un coin de la salle. Une musique entraînante jouait en toile de fond tandis que nous circulions, assiette en main, autour des artistes qui baignaient dans la lumière des projecteurs.

Il y avait les peintres sérieux qui jouaient leur réputation, les timides qui essayaient d’oublier le public, les absorbés, les minutieux, les flyés et, bien sûr, les rigolos. L’un deux, qui maîtrisait parfaitement le look cliché de l’artiste «au dessus de tout ça», a utilisé une partie du temps alloué pour sélectionner la chanson idéale sur son iPod afin d’obtenir la meilleure inspiration pour ensuite exécuter, sous le regard faussement admiratif de ses copains, une oeuvre digne… d’un élève de 2e année. Tordant!

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Le public devait voter pour leur oeuvre préférée après chaque round. Je m’attendais à ce que les adolescents votent tous pour leurs amis respectifs, indépendamment de la qualité de leur création. Pas du tout. Trois des quatre oeuvres ayant obtenu le plus de votes ont été exécutées par des parents! C’était une occasion fantastique pour tous de voir quelques artistes expérimentés en plein processus de création.

Vente aux enchères

À la fin de la soirée, les oeuvres gagnantes des quatre tours ont été mises aux enchères sur la grande scène par le Conseil étudiant et les seize autres oeuvres ont été offertes en encan silencieux.

Dans une joyeuse cacophonie, des guerres de prix amicales se sont mises à fuser de toute part. Lorsqu’une mère artiste de mes amis a voulu acheter son oeuvre, je me suis empressée de surenchérir, la forçant à payer plus cher pour sa propre toile. Certaines oeuvres se sont vendues pour 35$. (Il y avait bien aussi cette toile pour laquelle un mécène a offert «dix millions de dollars» mais il n’est malheureusement pas venu réclamer son dû.)

On ne savait trop dans quoi on s’embarquait en se pointant à cette Place aux arts, l’événement étant tout nouveau. Une soixantaine de personnes (incluant les organisateurs et bénévoles) étaient présentes. Il y a fort à parier que le bouche-à-oreille saura communiquer le réel plaisir généré par cette soirée très urbaine et que la prochaine Place aux arts fera salle comble.

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