Philippe Ménard, «apprenti» chef d’orchestre, au festival Brott

Une vie pour apprendre

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Publié 12/07/2011 par Guillaume Garcia

Les cours ne seront jamais vraiment terminés pour le québécois Philippe Ménard, diplômé du Conservatoire de Musique de Montréal. Aujourd’hui il est apprenti chef d’orchestre, c’est-à-dire qu’il n’a pas encore de poste fixe dans un orchestre professionnel. Il dirige pourtant déjà régulièrement des musiciens et que ce soit des étudiants ou des apprentis, Philippe Ménard doit les guider au mieux pour faire ses preuves. Il sera l’apprenti chef d’orchestre de l’Orchestre de l’Académie nationale du Canada, lors d’un concert unique qui aura lieu à au studio Glenn Gould, le 15 juillet prochain dans le cadre du festival de musique Brott.

Philippe Ménard a débuté son apprentissage musical par le piano, avant d’apprendre la trompette, le chant, puis la direction d’orchestre.

À 28 ans, Philippe est appelé apprenti chef d’orchestre, le temps qu’il trouve un poste fixe de direction d’orchestre ou de direction artistique d’orchestre. Déjà musicien, il découvre la direction à l’âge de 15 ans.

«C’était plus un hasard qu’autre chose!», dit-il. À l’époque, c’était lui le plus avancé de son ensemble et il a pris les rênes pour diriger les musiciens. «J’ai eu la piqûre, et depuis je n’ai jamais arrêté.»

Il n’a pas pour autant complètement lâché son instrument et continue de sortir sa trompette de temps en temps, ou de chanter lors de mariages, ce qui lui procure un plaisir similaire.

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«Pour moi c’est important de continuer de jouer. Quand tu es chef d’orchestre, tu as juste une partition en face de toi. Mais quand tu joues, tu interprètes la création d’un autre, pour un public.»

Apprenti chef d’orchestre, ou apprenti musicien représente la période entre la fin des études et l’obtention d’un poste fixe, qui assure une certaine stabilité.

Souvent, les musiciens sont déjà payés, ils ont des contrats, mais on parle de professionnels uniquement lorsqu’ils sont rattachés à un ensemble. Philippe Ménard se retrouvera bientôt devant deux choix de carrière, soit devenir chef en résidence, responsable d’un orchestre de renom, comme Toronto, Montréal, Halifax, soit directeur artistique d’un ensemble plus petit, mais responsable des choix d’œuvres, de l’administratif.

Il aimerait prendre ce chemin et a mis toutes les chances de son côté en créant, avec d’autres étudiants, un orchestre avec lequel il tenait le rôle de directeur artistique.

De toute façon, comme il le souligne, comme musicien, chef d’orchestre ou directeur artistique, on apprend tout au long de sa vie.

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Le 15 juillet, au Glenn Gould Studio de Radio-Canada, Philippe Ménard dirigera deux pièces, qu’il a travaillées avec le maestro Brott pour ce qui relève du style et de l’interprétation.

La première, le concerto pour piano numéro 2 de Litz, en forme de célébration du bicentenaire de sa naissance, et la seconde sera une ouverture académique de Brahms.

À croire les gens de son milieu, et aux vues de prix prestigieux (prix du conservatoire à l’unanimité pour l’obtention de sa maîtrise.), il y a fort à parier que Philippe Ménard est parti pour une longue et belle carrière de direction musicale.

Auteur

  • Guillaume Garcia

    Petit, il voulait devenir Tintin: le toupet dans le vent, les pantalons retroussés, son appareil photo en bandoulière; il ne manquait que Milou! Il est devenu journaliste, passionné de politique, de culture et de sports.

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