Un grand nombre de Canadiens ignorent que la ville d’Ottawa, la capitale d’un Canada officiellement bilingue, n’est qu’une municipalité ontarienne comme les autres, sans statut bilingue particulier, hors de portée de la Loi provinciale sur les services en français.
Il y a bien une Commission de la capitale nationale, une agence fédérale qui gère surtout des sentiers récréatifs et quelques résidences officielles, mais ça n’a rien de comparable au District of Columbia américain, un quasi-état qui abrite la capitale Washington.
C’est une anomalie que veut corriger un mouvement de plus en plus insistant, dont le principal animateur ces temps-ci est l’homme d’affaires, gestionnaire et communicateur Jacques de Courville Nicol. Son «Mouvement pour une capitale du Canada officiellement bilingue» asticote le maire Jim Watson (un ancien ministre libéral provincial) et les candidats aux élections du 27 octobre prochain.
Profitant du 150e anniversaire de la Confédération canadienne (2017), le Mouvement a pour projet que, «dans la capitale fédérale, le français et l’anglais aient un statut d’égalité totale, et que l’ensemble des services dispensés au public soit partout accessible dans les deux langues».
L’hiver dernier, dans une lettre au maire d’Ottawa, Jacques de Courville Nicol souhaitait que ce 150e soit «l’aube d’une nouvelle ère où Ottawa devienne réellement la capitale de tous les Canadiens».