Petite enfance: la professionnalisation reste un défi

L’obstacle numéro un: la valorisation de la profession

Les porte-parole d’une nouvelle alliance stratégique pour la petite enfance: le président du RDÉE du Canada, Michel Matifat ; la DG par intérim de l'ACUFC, Lynn Brouillette; et le directeur général de la Commission nationale des parents francophones, Jean-Luc Racine.
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Publié 29/09/2017 par Jean-Pierre Dubé

Après avoir signé en 2016 une entente stratégique avec le Réseau de développement économique et d’employabilité du Canada (RDÉE Canada), la Commission nationale des parents francophones (CNPF) a engagé le 25 septembre un autre partenaire, l’Association des collèges et universités de la francophonie canadienne (ACUFC).

Ces développements signalent une nouvelle orientation du dossier: la petite enfance sous l’angle de l’entrepreneuriat et de la professionnalisation.

Petites entreprises

En 2016, le directeur général du RDÉE Canada, Jean-Guy Bigeau, avait déclaré que «les services à la petite enfance sont souvent des petites entreprises. Nous allons faire une réflexion sur des modèles qui peuvent être rentables et sur des infrastructures.»

La contribution qui s’ajoute de la part des collèges et des universités vise l’offre de programmes d’études en services à l’enfance «pour former une main-d’œuvre qualifiée comblant les besoins du marché», a précisé lundi la coprésidente de l’Association, Lise Bourgeois (présidente du collège ontarien La Cité).

Pourquoi est-ce important? «Les collèges prennent conscience que la petite enfance est la porte d’entrée de l’éducation en français», souligne le directeur général de la Commission, Jean-Luc Racine. «C’est la relève.»

Conditions de travail

Les collèges tenteront d’innover en ce qui a trait à la formation, mais ils comptent aussi s’attaquer à l’obstacle numéro un: «la valorisation de la profession».

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«Ce n’est pas juste en termes de formation, mais de rémunération et de conditions de travail», soutient le directeur général. «Ce sont tous des aspects qu’on va travailler dans le cadre de notre entente. C’est pour ça que les RDÉE sont dans le coup.»

La Commission fera en octobre une offre d’aide aux fédérations de parents dans les provinces et territoires. Un premier volet porte sur l’appui au développement de plans d’affaires pour rehausser la viabilité de services en établissement et en milieu familial. Un deuxième volet cible la prestation de services inspirée d’une initiative de l’Alberta.

«Dans une garderie déficitaire, on a rapatrié les services administratifs dans le réseau provincial», détaille Jean-Luc Racine. «Et on a pu développer 96 nouvelles places. C’est un modèle qu’on développe pour l’instaurer dans plusieurs provinces.»

L’alliance conjuguant l’éducation, l’employabilité et l’entrepreneuriat a été lancée à l’ouverture du colloque national et de l’assemblée générale du RDÉE Canada. L’organisme marque cette année son 20e anniversaire en honorant son cofondateur et premier président, le Manitobain Raymond Poirier.

Auteur

  • Jean-Pierre Dubé

    Journaliste à Francopresse, le média d’information numérique au service des identités multiples de la francophonie canadienne, qui gère son propre réseau de journalistes et travaille de concert avec le réseau de l'Association de la presse francophone.

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