Vous avez certainement remarqué la diminution croissante, depuis le mois de novembre, du nombre de cyclistes en centre-ville de Toronto. Pourtant, malgré le froid, la neige, la pluie et autres joyeuseries de l’hiver, certains cyclistes décident de braver les conditions et de pédaler tout l’hiver.
On estime à environ 10% le nombre de cyclistes qui utilisent leur vélo régulièrement l’hiver. Qui sont-ils et pourquoi choisissent-ils ce mode de transport et quels sont les pré-requis pour faire du vélo l’hiver? L’Express a enquêté sur ces «Winter warriors», comme ils aiment se décrire.
Cette matinée, il pleut à grosses gouttes lorsque Richard Anstett arrive au rendez-vous que nous lui avons donné dans un café de l’est de la ville. Vice-président du Toronto Bicycle Network, il explique utiliser son vélo tout l’hiver, qu’il vente, pleuve ou neige.
«Pendant l’hiver, il faut faire beaucoup plus attention. Il faut bien regarder par-dessus son épaule pour voir ce qui se passe derrière nous. Il faut également, bien sûr, être très vigilant aux rails des streetcars et rouler plus doucement que d’habitude. La neige tassée sur le bord des routes peut s’avérer très dangereuse pour les cyclistes. Les gens doivent se pratiquer avant d’être à l’aise l’hiver.»
Armé de gants, d’une veste et d’un surpantalon imperméable, Richard pense que faire du vélo l’hiver s’apprend avec «du temps et de l’expérience». Pour ce natif de Colombie Britannique, vivant à Toronto depuis 40 ans, la pluie n’est pas un problème.