En 2009, la chaine RDI diffusait un documentaire poignant réalisé par un homme choqué par une réalité qu’il venait de découvrir. Marc Chatel s’interrogeait en ces termes: «la pauvreté existe parce qu’on ne la voit pas ou parce qu’on a peur de l’attraper». Il venait de découvrir la pauvreté dans son voisinage immédiat, dans son entourage, dans son environnement.
Dans le documentaire intitulé «La faim d’un pays», M. Chatel n’a pas pris des gants pour montrer une des grosses tares du Canada, en chiffres: «700 000 enfants ne mangent pas à leur faim», en dépit de la résolution présentée par le deputé Ed Broadbent le 24 novembre 1989 visant à «éliminer la pauvreté chez les enfants».
«Empêcher les Canadiens de sombrer dans une pauvreté encore plus profonde»
M. Chatel a tenté de cerner la problématique de la faim au Canada en s’entretenant avec un large éventail d’acteurs: personnalités politiques, intervenants sociaux, parents pauvres et les enfants.
Ainsi, pour l’ancien Premier Ministre Paul Martin par exemple, «les intentions étaient bonnes mais il n’y avait pas de plan d’exécution, pas de cible, pas d’indicateurs mesurables ni d’échéancier» M. Chatel a fini par lancer un vibrant appel à tout le monde de jouer sa petite partition.
Cette année encore, des voix s’élèvent tant de l’intérieur que de l’extérieur du Canada pour dénoncer cette situation inacceptable.