Le Canada partage avec les États-Unis une frontière commune étendue sur plusieurs milliers de kilomètres. Mais depuis quelque temps, ceux qui vivent des échanges et déplacements entre les deux pays ne savent plus sur quel pied danser. Passeport ou pas? La nouvelle loi demandant aux citoyens canadiens et américains de se conformer à des règles de sécurité accrues sera-t-elle adoptée comme telle ou pas?
On parle simultanément de passeport, de nouvelle carte d’identité, ou encore d’autres alternatives viables, sans savoir quelle forme finale prendra la nouvelle loi américaine, plus connue sous le nom de «Western Hemisphere Travel Initiative».
À compter du 1er janvier 2008, Les États-Unis exigeront des voyageurs qui traversent la frontière canado-américaine de présenter soit un passeport, soit un autre document de sécurité personnalisé. Cette nouvelle loi américaine s’appliquera dès la fin de cette année aux points d’entrée aériens et maritimes.
Les signaux envoyés jusqu’ici par Ottawa en guise de réponse restent essentiellement confus. Ce qui amène certains à se demander si le Canada ne joue pas la carte de la duplicité dans ses rapports avec les États-Unis, ou encore, s’il ne se retrouve pas confiné dans un coin, soumis au bon vouloir de l’administration Bush et forcé d’accepter, à contre-cœur, ses prises de positions.
Lorsque le ministre canadien des Affaires étrangères, Peter MacKay, s’est entretenu avec son homologue américaine, Condoleezza Rice, au milieu du mois d’avril, cette dernière n’a pas dérogé d’un hiatus sur les exigences de la nouvelle loi, parlant soit, de passeport, soit de nouvelle carte de sécurité nationale.