Y a de la joie, y a de la création

Quatre artistes et amis français de Toronto exposent leurs œuvres –des peintures et des sculptures qui éveillent la joie – depuis le 19 avril et jusqu’au 6 mai à l’Alliance française.

Christophe de Carbonnières de St Brice proposait six de ses toiles représentant un moment, une émotion ou une image. Sa peinture abstraite pourrait «habiller des maisons ou trôner au-dessus d’un piano», nous dit-il.

Christophe s’est découvert cette passion depuis déjà un long moment. La technique de la peinture «droppé» qu’il utilise fait en sorte que son pinceau ne touche jamais la toile. Une technique qu’il a apprise tout seul.

Pour sa première exposition, l’artiste admet: «je vais partir à la retraite un jour et, en vieillissant, je prépare ma reconversion». Ses œuvres très colorées ont amené plusieurs personnes à faire la comparaison – élogieuse – entre Christophe et le peintre américain Jackson Pollock.

Une des peintures, réalisée suite à l’attentat de Nice, en France, l’été dernier, a attiré l’attention lors du vernissage. 14 juillet 2016 traduit une colère bien ressentie.

L’orignal est un animal amusant, n’en doutez pas. Caroline Leoncini Roux lui rend hommage. «Drôles, beaux, tout droit sorti d’un conte de fées; je les aime bien!»

Elle a commencé la céramique il y a environ 7 ans, lorsqu’elle était en Pologne. Pour cette artiste, qui n’en est pas à sa première exposition, «si les œuvres donnent du sourire, alors c’est qu’elles sont réussies».

Elle était récemment sollicitée par une galerie new-yorkaise. Depuis son retour du Costa Rica, où elle a choisi de représenter le toucan, cet oiseau de l’Amérique tropicale, notamment de la forêt amazonienne.

Bruno Roux, quant à lui, offre une peinture pour laquelle «il faut un grand salon».

Pour lui, sa représentation de Toronto «reflète un instant magique: le soleil qui vient de l’Ouest, la vue des îles, cette ville est un miroir». On y voit les bâtiments et le lac qui reflète «un bouquet de crayons au centre de la ville». Pour Bruno: «Toronto est photogénique».

L’artiste projette de poursuivre cette série sur la ville. Il aime «les grandes choses et les grands espaces».

Enfin, Christelle Lasserre (l’épouse du directeur de l’AFT) s’intéresse à la poterie. Pour cette exposition, elle a réalisé entre autre une création avec Caroline Roux.

Pour Christelle, il y a une maîtrise nécessaire des matériaux et techniques pour avoir un bon rendu. «La porcelaine est difficile à maîtriser, mais cette difficulté apporte aussi beaucoup de surprises». Passionnée de poterie très jeune, Christelle Lasserre parle de cet art si riche, dont le processus, de la cuisson au maillage, lui procure une profonde joie. «C’est la surprise, dès qu’on ouvre le four, il y’a toujours de la joie!»