Oui ou non à un quartier francophone?

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Publié 09/08/2011 par Annik Chalifour

Depuis le 29 juillet jusqu’au 31 août, la radio francophone de Toronto CHOQ-FM 105,1 et l’ACFO-TO (l’Association des communautés francophones de l’Ontario à Toronto) invitent les francophones et les francophiles du Grand Toronto à répondre à un sondage en ligne sur la création d’un quartier francophone à Toronto:www.grandtoronto.ca/accueil. Jean-Pierre Boué, président de l’ACFO-TO, et Gaëlle Kerhel, administratrice adjointe à CHOQ-FM, contactés par L’Express, soulignent que le sondage est un outil pour finalement déterminer si le projet d’établir un quartier francophone dans la Ville Reine est faisable ou non.

«Avant de créer un quartier francophone à Toronto, il faut d’abord savoir si c’est faisable», selon Jean-Pierre Boué.

«C’est-à-dire déterminer en premier lieu s’il y a un consensus ou non parmi les francophones et les francophiles du Grand Toronto à ce sujet. C’est justement cela l’objectif du sondage, une étape essentielle au démarrage possible du projet.»

Rappelons qu’aujourd’hui, plus d’une vingtaine d’organisations francophones dédient leurs services en français à la communauté francophone de la région torontoise.

«Plus de 400 personnes, dont la majorité est francophone, ont déjà répondu au sondage depuis son lancement en ligne, il y a une semaine», précise Gaëlle Kerhel.

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À Metro Morning, à la radio de CBC, qui consacrait un segment au sondage vendredi dernier, Rolande Smith de la Société d’histoire de Toronto, a commenté qu’un quartier francophone à Toronto permettrait «d’ancrer la francophonie au sein de la Ville Reine.»

Par ailleurs, Jean-Rock Boutin d’Action positive, a félicité l’ACFO et CHOQ-FM de leur initiative «qui vise à promouvoir la visibilité de la francophonie torontoise.»

Volonté majoritaire

«Je ne serais pas surpris que les résultats révèlent une volonté majoritaire d’aller dans la direction d’établir un quartier francophone à Toronto», a déclaré le président de l’ACFO-TO.

«À défaut, il faudra voir s’il y a des alternatives. Par exemple, la possibilité d’avoir plusieurs localisations.»

L’objectif demeurant le même: identifier un moyen de promouvoir le fait francophone dans une Ville comme Toronto.

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«Même si les avis s’avèrent partagés entre avoir un lieu de regroupement des organismes et ménager l’indépendance des francophones (qui sont dispersés à travers la ville), reste le retour vers cette volonté des francophones de véhiculer la francophonie, de communiquer en français avec les francophones», selon Jean-Pierre Boué.

Une quarantaine de questions

Depuis déjà quelque temps, l’idée de créer un «village francophone» à Toronto fait son chemin.

On se souvient qu’au cours de ces dernières années, l’ACFO-TO a organisé plusieurs forums et ateliers communautaires sous le leadership de Marcel Grimard, destinés à informer, former et sonder le public francophone concernant la réalisation de ce projet.

«Tous ceux et celles qui s’intéressent à la situation de la francophonie à Toronto sont conviés à répondre au sondage; non pas seulement les gens du centre-ville de Toronto, mais aussi d’Etobicoke, North York, Mississauga, Halton-Peel, Brampton», mentionne Gaëlle.

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«Le questionnaire en ligne, auquel on peut choisir de répondre en français ou en anglais, comprend une quarantaine de questions fermées et prend dix minutes à compléter.»

Création ou revitalisation

«Certaines questions exigent comme réponse un oui ou un non, ou de compléter des tableaux en utilisant des échelles de valeurs.»

Selon CHOQ et l’ACFO, un secteur à forte dominance francophone existait déjà dans la ville dans un quadrilatère situé entre les rues et avenues Bloor, Queen, Bay et Parliament.

Dans le cas où les répondants au sondage se verraient favorables à cette initiative, ils pourront indiquer s’ils penchent davantage pour une revitalisation de ce secteur ou d’une création d’un quartier francophone à partir de zéro.

La version papier du sondage a également été distribuée lors d’événements spéciaux, «comme récemment, à l’occasion du Festival Kompa Zouk Ontario où CHOQ-FM animait un kiosque».

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Une équipe de bénévoles de la radio francophone est chargée de diffuser le sondage auprès de nombreux réseaux personnels et professionnels à travers Toronto et la région torontoise.

Publication des résultats

«Dépendant des résultats obtenus à la fin d’août, il est possible qu’on décide de prolonger la date limite pour répondre au sondage», selon Gaëlle.

Une synthèse des résultats sera publiée cet automne sur le site www.grandtoronto.ca.

Le projet mené par CHOQ-FM, en partenariat avec l’ACFO-TO, est rendu possible grâce à l’appui de la Fondation Trillium de l’Ontario.

Auteur

  • Annik Chalifour

    Chroniqueuse et journaliste à l-express.ca depuis 2008. Plusieurs reportages réalisés en Haïti sur le tourisme solidaire en appui à l’économie locale durable. Plus de 20 ans d'œuvre humanitaire. Formation de juriste.

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