Opéra: la constance récompensée

Orfeo ed Euridice à la COC

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Publié 17/05/2011 par Annik Chalifour

La Canadian Opera Company propose Orfeo ed Euridice (Orphée et Eurydice) de Christoph Willibald Ritter von Gluck, compositeur allemand d’opéra de la période classique. Il s’agit du 30e et plus célèbre opéra de Gluck. Composé en 1762, l’oeuvre réfère au mythe grec d’Orphée, célèbre poète et musicien de l’Antiquité. Chanté en italien et sous-titré en anglais, cet opéra est encore présenté les 17, 20, 24, 26, 28 mai 2011 au Four Seasons Centre for the Performing Arts.

Le rideau se lève sur une scène de désolation où Orphée et le chœur gémissent auprès du tombeau d’Eurydice. Orphée prend la résolution de mettre fin à ses jours lorsqu’il apprend de l’Amour qu’il pourra récupérer Eurydice: il doit parvenir à convaincre l’Enfer, à la seule et unique condition qu’il ne regarde pas son épouse lors de leur trajet de retour à travers les enfers.

Un très impressionnant chœur infernal tente de barrer la route à Orphée mais, par son chant, ce dernier parvient à émouvoir les esprits qui lui cèdent le passage. Un ciel serein succède aux sombres bords de l’Enfer; Eurydice paraît et retrouve Orphée.

Les deux époux remontent vers la terre, mais Eurydice s›inquiète de l’indifférence d’Orphée qui ne peut la regarder avant de retrouver le monde des vivants. À l’écoute de ses reproches, il ne peut s’empêcher de se retourner et elle expire dans ses bras. Alors qu’Orphée se lamente, l’Amour surgit pour l’empêcher de se suicider et lui rend Eurydice, pour le récompenser de sa constance infaillible envers sa bien-aimée.

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La mise en scène contemporaine et dénudée du spectacle en trois actes, d’une durée de 90 minutes sans entracte, met l’accent sur les voix et l’intensité dramatique plutôt que sur la somptuosité habituelle des décors d’opéra. Cette fois-ci, la COC a misé sur le caractère spirituel de l’oeuvre, rehaussé par un jeu spectaculaire d’ombres et de lumières nuancées de noir et de blanc.

Lawrence Zazzo (Orphée), contreténor d’origine américaine, est sur scène sans arrêt durant une heure et demie. Il offre une prestation inégalée en compagnie de la soprano renommée, Isabel Bayrakdarian (Eurydice). Ambur Braid, soprano torontoise qui s’est récemment jointe à l’Ensemble Studio de la COC, interprète avec finesse et sensibilité le rôle d’Amour.

Auteur

  • Annik Chalifour

    Chroniqueuse et journaliste à l-express.ca depuis 2008. Plusieurs reportages réalisés en Haïti sur le tourisme solidaire en appui à l’économie locale durable. Plus de 20 ans d'œuvre humanitaire. Formation de juriste.

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