Ontario Pop 2009: l’APCM prépare la relève

Les six finalistes du gala Ontario Pop ont d’ores et déjà gagné un très beau prix qui prendra la forme d’une semaine de formation avec des professionnels de la musique. L’Association des Professionnels de la Chanson et de la Musique (APCM) offre à ses artistes amateurs la chance de faire écouter leur musique aux gens du métier mais surtout un suivi dans le développement de leurs projets et un réseau qui leur permettra peut-être de percer dans leur domaine de prédilection.

Plus qu’un simple concours de tremplin musical, Ontario Pop représente pour les six finalistes, AkoufèN (Timmins); Bastien Vaultier (Ottawa); Butch Bouchard (Ottawa); Lindsay Foley (Casselman); Rose Ekosso (Ottawa) et Malentendu (Sudbury), la chance de partager des moments de travail avec des professionnels de la chanson et du spectacle. Un metteur en scène va voir avec les artistes comment mettre en valeur leur musique avec la possibilité, pour les solistes par exemple, de bénéficier de la participation de musiciens aguerris.

Pour Bastien Vaultier, un des six finalistes d’Ontario Pop, c’est là que se situe le principal prix: «Passer une semaine de formation avec des professionnels est une belle opportunité. Puis aussi la chance de rentrer dans le réseau de la musique franco-ontarienne.»

Il ne faut pas sous-estimer également le fait que les finalistes bénéficieront dans le cadre du suivi, de l’appui de l’APCM s’ils avaient besoin d’aide pour faire un disque, organiser une tournée. Pour Carrier, le président de l’APCM, Ontario Pop a pour mandat d’apporter de l’encadrement aux artistes émergents.

L’APCM, qui gère le gala des prix Trille Or pour les artistes confirmés et les festivals en milieu scolaire tenait à faire revivre ce concours pour les musiciens franco-ontariens qui se situaient entre ces deux niveaux. «Cela donne une force de plus à l’industrie musicale en Ontario», souligne Carrier.

L’ambition ultime et le message que veut faire passer l’APCM aux artistes de Ontario Pop s’est «rendez-vous dans quelques années au gala de la Trille d’Or».La capacité de se projeter à plus long terme est vraiment profitable aux artistes comme le rappelle Bastien Vaultier: «tu peux gagner une bourse de 20 000 $, mais si tu n’as pas de réseaux derrière ça ne sert à rien». Lui qui termine ses études à Ottawa en fin d’année attache beaucoup d’importance à l’aspect formation et réseau.

Pour son premier tremplin, il s’est inscrit un peu par défi, «pour voir jusque je pouvais aller», précise-t-il. Il faut croire que son mélange de folk blues appuyé par une voix rauque et puissante a tapé dans l’oeil du jury puisque sur 30 dossiers reçus, ils n’en ont retenu que six. Influencé dans sa musique par des artistes tels que James Brown, Ottis Redding et par Léo Férré, Bernard Lavilliers et Bertrand Cantat, le chanteur du groupe rock Noir Désir, pour les textes, Bastien crée un univers très blues qui, selon lui, correspond beaucoup à sa personnalité.

Il sera sur scène avec les cinq autres finalistes le samedi 6 juin dans la toute nouvelle salle du Centre des arts Shenkman et espérons qu’il tapera dans l’oeil du public et des professionnels de la chanson. Il le résume lui-même, « De toute façon, je n’ai rien à perdre!