Sur la ligne de départ, une soixantaine de chiens, en file indienne, tous plus excités les uns que les autres. Leur seule hâte: s’élancer le long de sentiers enneigés et faire ce qu’ils savent de mieux, c’est-à-dire courir.
En attendant, les chiens expriment leur impatience dans un concert d’aboiements. À l’avant du traîneau, Pumpkin et Storm y vont chacun de leurs jappements qui, étrangement, ressemblent à des cris humains, vibrant plaidoyer en faveur d’un départ imminent.
À l’arrière, Rebel, un jeune husky fringant qui vient juste de commencer son apprentissage avec les plus grands, ne tient plus en place et tire sur son harnais. Ses sauts en hauteur sont impressionnants, dignes d’un athlète olympique.
«Ils sont vraiment pressés de partir.» Avec un sourire bienveillant, Tanya McCready, propriétaire de Winterdance Dogsled Tours, regarde ses chiens du coin de l’oeil. «Courir est pour eux un instinct naturel, explique-t-elle. Il est possible que nos huskies apprécient autant, voire davantage, le traîneau à chiens que nos clients. On ne le saura jamais. En tout cas, ils ont un goût insatiable pour l’aventure».
D’aucuns considèrent le traîneau à chiens comme une activité exclusivement réservée aux touristes européens à la recherche de sensations fortes dans le Grand nord canadien. Une perception erronée, selon la propriétaire de Winterdance. «II est faux de penser qu’on a besoin de se rendre au Yukon pour faire du traîneau à chiens», dit cette dernière.