Les Démocrates ont subi de sérieux revers le 1er novembre, aux législatives américaines de mi-mandat, perdant la majorité à la Chambre des représentants mais conservant le contrôle du Sénat.
Les élections de mi-mandat profitent rarement au président. Bill Clinton, notamment, avait dû se réinventer après une cuisante défaite des Démocrates, mais il avait été réélu deux ans plus tard. Ronald Reagan aussi avait fait face à un Congrès hostile avant d’être réélu. Ce sera plus difficile, mais pas impossible, pour Barack Obama.
Plus difficile, car l’économie, fragilisée depuis longtemps par un endettement public et privé inconsidéré, ne s’est pas remise du choc de 2008, auquel la nouvelle administration a répondu par un endettement encore plus effarant et une expansion peu productive du secteur public.
Pas impossible, car les Républicains, noyautés par le Tea Party, sont plus divisés que jamais et ne pourront probablement pas s’entendre sur un candidat présidentiel crédible qui pourrait bloquer Sarah Palin.
Les commentateurs ont ri dans leur barbe, l’an dernier, quand la colistière de John McCain en 2008 a quitté son poste de gouverneure de l’Alaska pour devenir conférencière itinérante. On trouve ça moins drôle aujourd’hui. Sarah Palin accumule lentement mais sûrement de solides appuis au sein du Parti républicain comme à l’extérieur. Elle teste et raffine son discours. Peut-être même approfondit-elle sa connaissance des dossiers importants; on verra.