Le maire Rob Ford n’est pas le chef d’un parti qui a remporté la majorité des sièges aux dernières élections. Il ne détient qu’un seul vote (le sien) au Conseil municipal de Toronto, qui compte 44 autres élus. OK, deux votes, si on compte celui de son frère Doug, son premier conseiller et homme de main.
Le maire est le premier représentant de la ville. Son opinion a sans doute plus de poids (sans jeu de mots) que celle des autres intervenants. Mais c’est au Conseil que réside le pouvoir législatif. Afin de présider un exécutif fonctionnel et faire adopter ses réformes, le maire doit trouver des appuis auprès d’une majorité des conseillers municipaux. Et pour entretenir ces appuis, il doit continuellement s’assurer que la population comprend et soutient son action.
Or, cela devient de plus en plus difficile.
La popularité de Rob Ford est en chute libre depuis quelques semaines, au point où des candidats conservateurs aux élections provinciales du 6 octobre prochain prennent leurs distances de son administration.
Certains membres de l’exécutif (ses propres «ministres») seraient inconfortables eux aussi, à mesure que d’anciens patrons de la Commission des transports, des gestionnaires du Waterfront, des chroniqueurs et d’autres experts de la scène municipale critiquent, parfois en termes très virulents, certains projets iconoclastes – et dispendieux – des frères Ford, notamment l’extension de la ligne Sheppard du métro et le Disneyworld d’hôtels, de centres d’achats et de monorail suggéré à l’embouchure de la rivière Don.