Barack Obama a été élu parce qu’il inspire la confiance, contre le représentant d’un régime menteur, manipulateur, malintentionné.
Il est jeune mais bien entouré et conseillé, comme le démontre sa formidable ascension, à travers les primaires démocrates contre Hillary Clinton jusqu’à la présidence contre John McCain, résultat d’une campagne électorale professionnelle et innovatrice, qui lui a valu, d’Oprah Winfrey à Colin Powell, des appuis aussi originaux que déterminants.
Ses qualités personnelles, son jugement, son calme, sa décence, son éloquence, à la hauteur de ses ambitions, ont compensé pour un cv plus mince. Il aime, et on aime avec lui, sa femme Michelle et ses deux filles. On sent l’intelligence, la curiosité, le désir sincère d’écouter toutes les doléances et d’entendre toutes les idées.
Paradoxalement, on sent aussi l’humilité face à la tâche immense qui l’attend. On comprend et on admire ses motivations et ses projets, même quand on conteste certains aspects de son programme ou qu’on décèle dans ses discours des hyperboles ou des raccourcis.
Le nouveau président devra remettre l’économie américaine sur ses rails, s’il veut réaliser ne serait-ce qu’une fraction de ses promesses, notamment la généralisation de l’assurance-santé et l’amélioration de la qualité de l’éducation.