Barack Obama a effectué sa première vraie sortie à l’étranger la semaine dernière, mais le ton conciliant rafraîchissant de la nouvelle administration, pour ne rien dire du statut de vedette pop du président lui-même, ne donnent pour l’instant que de minces résultats.
Au G20 à Londres, les Européens ne se sont pas engagés à s’endetter au niveau souhaité par les Américains pour prétendument stimuler l’économie mondiale, un renversement de situation qui serait cocasse si la crise n’était pas si grave. Échaudés par les fausses «sécurités» financières que leur ont vendues les Américains ces dernières années, les Européens et les Asiatiques ont réclamé davantage de transparence et de contrôle.
Puis, au 60e anniversaire de l’OTAN à Strasbourg, Barack Obama n’a obtenu de ses alliés que 5000 soldats supplémentaires pour l’Afghanistan, un pays ingouvernable que le nouveau président s’est mis en tête de réhabiliter à tout prix… au moment même où le prix, justement, devrait être une considération importante. On ne semble pas faire le lien, à Washington, entre les finances périlleuses du gouvernement et les salutaires réductions de dépenses militaires qu’il serait possible d’effectuer en retirant les troupes impériales de plusieurs régions comme celle-ci.