Oasis veut garder son personnel plus longtemps

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Publié 16/09/2014 par Alix Forgeot

Oasis, le centre interdisciplinaire destiné aux femmes francophones touchées à Toronto par la violence, souhaite attirer l’attention des décideurs sur le roulement des employés en son sein.

Jeudi dernier, lors de son assemblée générale annuelle dans l’auditorium du YMCA, l’organisme a dressé le même constat que l’an dernier: tous les ans, plus de la moitié des salariés (une dizaine) quittent le centre pour d’autres horizons professionnels. Ce phénomène a un impact considérable sur la stabilité des services offerts.

Cette année, Oasis a reçu environ 1,3 million $ de subventions, contre un peu plus de 1,4 l’année dernière. Aucun bailleur de fonds ne s’est désisté, mais presque tous ont donné un peu moins que l’an dernier.

L’organisme espère pouvoir remédier à ce trop grand roulement de personnel en continuant à favoriser l’intégration des employés par le biais d’initiations et de formations, tout en créant «un environnement où les salariés se sentent plus à l’aise de rester», indique Rahma Hashi, la présidente du conseil d’administration.

Elle insiste: «Offrir un travail continu nous intéresse».

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Mandats de trois ans

À l’ordre du jour également, des modifications au niveau du règlement: lors de chaque assemblée générale annuelle, les administratrices seront désormais élues pour un mandat de trois ans renouvelables (au lieu de deux ans).

De même, pour l’élection de la présidente, de la vice-présidente, de la secrétaire et de la trésorière, lors de la première réunion suivant l’AGA. Ce sera une façon de se calquer sur les autres organismes francophones de Toronto. «En plus, ce n’est pas trop long, ni trop court et cela évite qu’il y ait trop de roulement», assure Norlanda Joseph, vice-présidente.

Cette année il n’y aura pas d’élection, car tous les postes sont comblés.

Une place pour les hommes?

La question de la place des hommes au sein d’Oasis centre des femmes, qui revient périodiquement dans les discussions, a encore été abordée par un membre de la communauté lors de cette assemblée.

Il a été rappelé par les membres du CA qu’en raison de la nature même de l’organisme, «seules les femmes peuvent être élues membres du conseil d’administration», selon le règlement.

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S’impliquer ce n’est pas seulement faire partie du conseil, rappellent plusieurs administratrices.
«Les hommes font partie du problème de la violence, ils font aussi partie de la solution», insiste Dada Gasirabo, la directrice générale. «L’implication des frères est des pères est très importante».

Cibler les ados et les plus âgées

Enfin, lors de cette réunion, la présidente et la directrice générale ont tenu à rappeler que pour l’année 2013-2014, Oasis centre des femmes a soutenu pas moins de 2500 femmes dans la récupération de leurs pouvoirs.

L’objectif est maintenant de «rejoindre les jeunes filles et les aînées» par l’organisation «d’activités rassembleuses et par l’intermédiaire des médias sociaux», note la directrice générale Dada Gasirabo.

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