Ex-présidente de l’Alliance de la fonction publique du Canada (de 2000 à 2006), Nycole Turmel est membre du NPD fédéral depuis 1991.
Le journaliste du Globe and Mail Daniel Leblanc, l’un des héros du scandale des commandites, a révélé la semaine dernière que la nouvelle chef intérimaire du NPD a aussi été membre du Bloc québécois (de 2006 à janvier 2011) et du parti provincial Québec solidaire (de 2007 à aujourd’hui).
Selon les explications et les professions de foi fédéralistes qu’elle a dû fournir pour calmer la tempête que la nouvelle a provoquée au Canada anglais, il s’agissait pour elle d’appuyer son amie Carole Lavallée, la députée du parti de Gilles Duceppe à St-Bruno-St-Hubert.
L’affaire se corse dans le cas de Québec solidaire, le parti d’Amir Khadir et de Françoise David, qui est lui aussi souverainiste mais d’abord et avant tout communiste. Elle s’est associée à Québec solidaire pour manifester son appui au candidat Bill Clennett, ce contestataire célèbre pour avoir été pris à la gorge et repoussé par le premier ministre Jean Chrétien quand il s’était approché trop près de lui en l’invectivant. Québec solidaire est un asile de têtes folles de cet acabit.
Pour de nombreux Canadiens-Anglais, apparemment encore traumatisés par le souvenir de Lucien Bouchard au poste de chef de l’Opposition officielle à Ottawa, ce flirt avec les souverainistes reflète un manque de jugement de la part de Mme Turmel, et malheureusement aussi de la part de Jack Layton qui l’a choisie pour le remplacer pendant qu’il combat un nouveau cancer. Personnellement, sa relation avec Québec solidaire m’inquiète bien davantage.