La police veut s’engager dans la communauté francophone, faire de la prévention, informer et surtout montrer que c’est normal de demander de l’aide aux policiers. Dans cette optique, Tina Trépanier, la nouvelle agente de liaison francophone de la Police de Toronto, tisse le plus de liens possible avec la communauté afin de faire de la Police un interlocuteur privilégié de la population francophone.
«Ne fais pas ça sinon le policier va te mettre en prison.» Combien de parents ont déjà dit cette phrase à leurs enfants? Une chose est sûre, ce n’est pas en disant de telles affaires qu’on donne une bonne image des forces de l’ordre.
On ne s’étonnera pas ensuite que les jeunes aient peur de la police si les parents ne leur en parlent qu’en terme d’arrestation, de menottes et de prison. Si cela à l’air désuets et sans portée, «ils font plus de tort que de bien», assure Tina Trépanier.
Cette jeune femme, issue d’une famille de policiers ne pensait pas emprunter la voie qui lui semblait toute tracée. Québécoise, de Montréal, elle poursuit des études de littérature anglaise à l’Université Concordia avant de travailler dans divers services gouvernementaux à Toronto. Elle devient par la suite policière auxiliaire avant de s’engager véritablement en 2002.