Nos écoles débordent

Plusieurs options, peu de volonté

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Publié 02/06/2009 par Annik Chalifour

260 élèves fréquentent actuellement l’école élémentaire Laure-Rièse du Conseil Scolaire de District du Centre-Sud-Ouest (CSDCSO) située à Scarborough, alors que l’école devrait accueillir un maximum de 214 enfants selon la norme du ministère de l’Éducation (MÉO). À Toronto, d’autres écoles du CSDCSO souffrent aussi d’un manque flagrant d’espace. Le témoignage d’un parent et une mise à jour de Jean-Luc Bernard, directeur de l’éducation du CSDCSO.

Depuis plusieurs années, le CSDCSO et les parents de l’école Laure-Rièse travaillent avec acharnement afin de trouver une solution adéquate pour remplacer l’école surpeuplée.

Le terrain de 6070 m2 de l’école est loin de correspondre à la norme ministérielle de 20 234 m2 établie pour les écoles élémentaires. La cour extérieure est trop petite pour tous les élèves. Le stationnement est également trop petit. De plus, l’établissement est situé dans une zone industrielle.

Selon le recensement 2006, 800 ayants droit francophones vivent à Scarborough. «Déjà 275 élèves sont inscrits pour la rentrée de septembre 2009. Le nombre des effectifs progresse de façon stable à chaque année», dit Mme Anny-Sandra Hamel, présidente du conseil des parents de l’école Laure-Rièse depuis trois ans.

Multiples options

En ce qui concerne le Collège français, les élèves de 7e et 8e années devront se relocaliser temporairement au campus Brockton (90 rue Croatia) en septembre 2009, en attendant que l’on trouve une solution pour regrouper l’ensemble de la communauté d’école sous le même toit.

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Même si les options semblent multiples – trouver un terrain vacant, acheter une propriété du Toronto District School Board (TDSB), ou louer un espace dans un autre édifice – le CSDCSO doit travailler très fort en collaboration avec le ministère et le TDSB pour identifier des solutions appropriées pour tous, selon Jean-Luc Bernard.

«Nous reconnaissons que la situation de l’école Laure-Rièse est critique, mais demeurons confiants malgré tout qu’une solution sera identifiée au cours des prochains mois», dit M. Bernard.

«Les défis sont grands pour toutes les parties impliquées dans ce dossier. De notre côté, nous avons besoin d’une autre école secondaire à Toronto et d’une autre école élémentaire dans le Sud pour pallier aux problèmes d’espace au Collège français, à Étienne-Brûlé, et à Pierre-Elliott-Trudeau», affirme-t-il.

Déficit au TDSB

«De son côté, le TDSB fait face à un déficit important. Cependant depuis janvier dernier, nous percevons une réelle volonté de leur part ainsi que du MÉO pour trouver des solutions. Le MÉO est beaucoup plus présent dans le dossier.»

Suite aux pressions du CSDCSO il y a deux ans, le MÉO lui a octroyé la somme de 10 millions $ pour la création d’une nouvelle école. Cette somme doit être engagée avant la fin de 2010.

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Le MÉO n’accordera aucune autre somme supplémentaire au CSDCSO, à moins que ce dernier prouve qu’il aura déployé tous les efforts possibles pour trouver une autre école.

Entre temps, depuis 2006, l’école Laure-Rièse, dont la majorité des élèves proviennent de familles de nouveaux arrivants, a ouvert deux portatives comme solution temporaire.

Solution temporaire

«Le directeur d’école Jean-Luc Durand, en poste depuis septembre 2006, a proposé de placer deux groupes d’élèves par classe. Par exemple, les 4e et 5e années se partagent le même local», mentionne Mme Hamel.

«En attendant une autre solution, on devra probablement considérer de jumeler d’autres groupes. Les enseignants et les parents coopèrent du mieux qu’ils peuvent», dit-elle.

La stratégie globale du gouvernement McGuinty visant à fournir aux élèves francophones le soutien nécessaire à leur réussite, semble tarder à se concrétiser en ce qui concerne certaines écoles de Toronto.

Auteur

  • Annik Chalifour

    Chroniqueuse et journaliste à l-express.ca depuis 2008. Plusieurs reportages réalisés en Haïti sur le tourisme solidaire en appui à l’économie locale durable. Plus de 20 ans d'œuvre humanitaire. Formation de juriste.

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