Crée en l’an 2000 par Parker Mitchell et George Roter, l’organisation non gouvernementale Ingénieurs sans frontières (Engineers Without Borders) s’est donnée pour mission d’améliorer «l’état du monde». Constituée de volontaires, d’administrateurs et de sections universitaires, cette ONG connaît un développement très rapide; après neuf années d’existence, elle rassemble aujourd’hui 35 000 membres. Ingénieurs sans frontières est considérée comme une des ONG canadiennes les plus respectées.
Les objectifs prônés par Ingénieurs sans frontières (ISF) touchent de plus en plus de personnes et les étudiants comptent parmi les premiers intéressés par de telles idées. Rien d’anormal alors de voir un Québécois de l’Université Laval venir à Toronto pour effectuer un stage chez ISF. Nicholas Clermont est étudiant en MBA développement international à Laval, et possède déjà un diplôme en ingénierie. Depuis 2004, il s’est impliqué dans le réseau Ingénieurs sans frontières mais le stage qu’il effectue aujourd’hui s’axe plus précisément «sur les situations de développement et gestion de l’administration» que sur de l’ingénierie technique.
«Là, pendant mon stage, j’ai une vision extérieure de l’organisation, je peux apporter une notion de questionnement, il y a des choses que je remarque», explique Nicholas Clermont. L’ONG met en place une politique appuyée d’autocritiques et de remises en question, les cartes sont redistribuées à chaque évaluation de projet. L’organisation cherche toujours à vérifier qu’un projet porte bien les fruits attendus, si cela ne fonctionne pas, elle redéploie ses ressources.
Au sein de la structure nationale, Nicholas Clermont est chargé des programmes, «de les évaluer et de les monter aussi, comme là le commerce équitable», précise t-il. Il a la responsabilité de lancer la campagne de promotion d’ISF qui sera cette année de «pousser le commerce équitable dans toutes les sections du Canada». Cette campagne est organisée dans le cadre de la Journée de l’Ingénieur qui se tiendra le 5 mars prochain.