Nicholas Clermont chez Ingénieurs sans frontières: stage à Toronto pour mousser le «commerce équitable»

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Publié 10/02/2009 par Guillaume Garcia

Crée en l’an 2000 par Parker Mitchell et George Roter, l’organisation non gouvernementale Ingénieurs sans frontières (Engineers Without Borders) s’est donnée pour mission d’améliorer «l’état du monde». Constituée de volontaires, d’administrateurs et de sections universitaires, cette ONG connaît un développement très rapide; après neuf années d’existence, elle rassemble aujourd’hui 35 000 membres. Ingénieurs sans frontières est considérée comme une des ONG canadiennes les plus respectées.

Les objectifs prônés par Ingénieurs sans frontières (ISF) touchent de plus en plus de personnes et les étudiants comptent parmi les premiers intéressés par de telles idées. Rien d’anormal alors de voir un Québécois de l’Université Laval venir à Toronto pour effectuer un stage chez ISF. Nicholas Clermont est étudiant en MBA développement international à Laval, et possède déjà un diplôme en ingénierie. Depuis 2004, il s’est impliqué dans le réseau Ingénieurs sans frontières mais le stage qu’il effectue aujourd’hui s’axe plus précisément «sur les situations de développement et gestion de l’administration» que sur de l’ingénierie technique.

«Là, pendant mon stage, j’ai une vision extérieure de l’organisation, je peux apporter une notion de questionnement, il y a des choses que je remarque», explique Nicholas Clermont. L’ONG met en place une politique appuyée d’autocritiques et de remises en question, les cartes sont redistribuées à chaque évaluation de projet. L’organisation cherche toujours à vérifier qu’un projet porte bien les fruits attendus, si cela ne fonctionne pas, elle redéploie ses ressources.

Au sein de la structure nationale, Nicholas Clermont est chargé des programmes, «de les évaluer et de les monter aussi, comme là le commerce équitable», précise t-il. Il a la responsabilité de lancer la campagne de promotion d’ISF qui sera cette année de «pousser le commerce équitable dans toutes les sections du Canada». Cette campagne est organisée dans le cadre de la Journée de l’Ingénieur qui se tiendra le 5 mars prochain.

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Au niveau personnel, Nicholas Clermont tient à se faire une idée de «ses forces et faiblesses en tant que gestionnaire» et met à contribution sa formation académique au service de ISF pour améliorer les prestations de l’ONG au Canada et outre-mer. ISF peut se targuer d’avoir plus de 2 500 volontaires au pays dont plus de 300 ont déjà œuvré à l’étranger, et souhaite continuer dans les prochaines années à faire du Canada un leader dans ce domaine de modèle citoyen d’aide au développement.

Comme le rappelle Nicholas, le Canada est perçu comme un pays en avance sur tout ce qui est développement durable et action citoyenne mais par exemple, au niveau de commerce équitable le Canada est en retard par rapport à des pays comme l’Angleterre, où ce commerce représente près de 20 % des ventes globales alors qu’elles ne sont que de 1,5 % au Canada; il faut donc faire en sorte que le Canada corresponde mieux à l’idée que les gens s’en font.

Ingénieurs sans frontières, comme beaucoup d’autres ONG, redoute les coupes dans ses financements liés à la crise économique, mais pour l’heure l’organisation continue ses actions pour aider au développement des plus démunis.

Auteur

  • Guillaume Garcia

    Petit, il voulait devenir Tintin: le toupet dans le vent, les pantalons retroussés, son appareil photo en bandoulière; il ne manquait que Milou! Il est devenu journaliste, passionné de politique, de culture et de sports.

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