Il y en a pour qui le plaisir de la lecture se traduit par une séance intensive de la dernière nouveauté à la mode du côté des romans populaires. D’autres, plus patients, aiment savourer chaque page d’une biographie de quelqu’un qu’ils ont toujours admiré ou dont ils souhaitent faire connaissance.
Pour ma part, j’aime bien lire quel-ques bons romans, feuilleter des magazines, suivre l’actualité dans la presse écrite, lire des essais sur des sujets contemporains. Mais il n’y a rien, rien vous dis-je, pour m’enlever le plaisir de feuilleter un dictionnaire ou un ouvrage spécialisé sur la langue française. Pas pour y chercher quelque chose spécifiquement, mais pour le simple bonheur d’y faire une découverte. Ou deux. Ou mille.
Bien sûr, il m’arrive d’avoir recours au dictionnaire par nécessité. L’ouvrage de référence supplante alors l’objet de passion. Mais ce n’est pas grave parce qu’au fond, c’est du même dictionnaire dont il s’agit.
On me demande souvent si j’ai un dictionnaire préféré. Si je privilégie un ouvrage plutôt qu’un autre. Y répondre franchement deviendrait hasardeux. Chaque bouquin a ses particularités. Mais je me rends compte que je finis toujours par parler du Robert, peu importe les circonstances. Le Robert est le dictionnaire que j’utilise le plus fréquemment et qui, au bout du compte, comble le mieux ma soif de savoir.
La version 2006 du Petit Robert a de quoi réjouir les amateurs de dictionnaires, mais aussi les utilisateurs ponctuels. Non seulement a-t-on actualisé le contenu, comme Larousse nous le fait chaque année, mais on a enfin eu la bonne idée de retoucher au contenant. Fini la jaquette amovible qui recouvrait les couvertures entoilées. On a maintenant adopté une couverture cartonnée et glacée, semblable à celle des éditions ré-centes du Petit Larousse. Beau-coup plus facile à feuilleter.