Fidèle à une longue tradition d’accueil, la Ville de Mexico offre un refuge aux écrivains et journalistes menacés dans leur pays et leur permet de continuer à poursuivre leur art tout en les aidant à se rebâtir une existence.
Lors d’un séjour de recherche appuyé par les fonds Chalmers, je me suis rendue à Casa Refugio Citlaltépetl, dans le quartier vivant et coloré de la Condesa, à la rencontre d’écrivains réfugiés. Une expérience forte qui porte à réfléchir sur les structures et les pays d’accueil pour des auteurs menacés.
Une nouvelle vie
Fondée en 1999, grâce aux efforts conjugués d’écrivains et de la municipalité, l’association accueille chaque année un à deux écrivains persécutés dans leur pays d’origine et leur offre la possibilité de refaire une vie au Mexique et de continuer à écrire librement.
Membre du réseau ICORN (International Cities Of Refugees Network), dont le siège est situé en Norvège, Casa Refugio Citlaltépetl étudie la demande d’écrivains en danger dans le monde entier et offre une résidence d’un à deux ans ainsi qu’une bourse de 16 000 pesos (environ 1600$) par mois, aux élus et à leur famille.
Elle travaille également à les insérer dans la société en leur trouvant un travail et en les poussant à prendre part à des échanges et manifestations culturelles, propices à les faire connaître et à les présenter à d’autres auteurs mexicains.