Marikel Lahana travaille ses photos en post-production comme si elle rajoutait les effets spéciaux d’un film. Sa photo n’est pas l’aboutissement de son art, la photo retravaillée en est la finalité. Passée par Toronto en septembre 2009 lors d’une résidence à l’Alliance française de Toronto, la jeune photographe a réuni son matériau qu’elle a articulé autour de l’idée de perte de mémoire, d’effacement, de mouvement. D’où l’intitulé de son exposition, Mémoire fluide.
«Quand j’ai fait ma résidence, je savais que j’avais un an avant l’exposition, je n’étais pas obligée de rendre mes travaux tout de suite après comme c’est souvent le cas. J’ai eu le temps de faire de la post-production, rajouter des flous, comme du mouvement, comme une pause sur un magnétoscope», explique Marikel.
Une formation en béton
Cet intérêt pour la bidouille de post-prod, elle le tient de sa formation en arts déco, tendance vidéo. Ajoutez à cela une formation à l’école de photographie d’Arles et une entrée à l’école du Fresnoy, vous tiendrez une belle association de talent, et autant de pistes pour proposer une exposition originale.
Passionnée de rencontres, Marikel a beaucoup travaillé de portraits dans ses premières années.