Avec une nouvelle présidente à sa barre, l’Assemblée de la francophonie de l’Ontario (AFO) semble prête pour un nouveau départ. Reste que les dissensions au sein de la communauté ne sont pas encore, elles, de l’ordre du passé.
Samedi dernier, 80 représentants d’organismes membres de l’AFO ont élu Mariette Carrier-Fraser lors de la première assemblée générale de l’organisme qui a eu lieu à Mississauga. Eddy Lukuna, animateur du projet de journal torontois La Tribune, et Léonie Tchatat, directrice générale du Centre des jeunes francophones de Toronto, étaient également dans la course.
L’assemblée générale et le forum communautaire ont rassemblé de 250 à 275 délégués, venus des quatre coins de la province. Cependant, des querelles persistantes au sein de la communauté sont venues assombrir ce qui aurait dû être jour de fête ou, du moins, marquer un nouveau virage pour l’ensemble des francophones de l’Ontario.
Une fois l’assemblée terminée, des membres de l’Union des Minorités raciales et ethnoculturelles francophones (UP/MREF) ont dénoncé le manque de transparence dans le processus qui avait mené aux élections.
La nouvelle présidente de l’AFO reconnaît l’existence de ces dissensions. «Il y a toujours eu des querelles entre francophones, même au départ, quand on a crée l’ACFO. Aujourd’hui, la plupart des gens voudraient travailler avec l’AFO. En revanche, d’autres, il est vrai, hésitent à s’embarquer. Tout l’enjeu consiste ici à voir comment on peut s’entendre et démontrer à ces personnes qu’il y a possibilité de travailler ensemble», a-t-elle fait valoir, en entrevue à L’Express.