Marie-Josée Lord à Toronto dimanche: un «bouillon» d’art lyrique

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Publié 23/10/2012 par Annik Chalifour

L’étoile de Starmania, version opéra, de Luc Plamondon, et lauréate du Prix d’Excellence de la Culture 2005 de la Fondation de l’Opéra du Québec, Marie-Josée Lord, sera de passage à Toronto pour donner un concert unique, dans la salle Koerner du Telus Centre, dimanche 28 octobre, dès 15h.

Le récital, présenté en collaboration avec le Bureau du Québec à Toronto et l’Alliance française de Toronto, s’inscrit parmi la nouvelle série de concerts Montréal à Toronto proposée par le Conservatoire royal de musique.

«Je suis enchantée de venir à la rencontre du public torontois. Il est grand temps que Montréal et Toronto s’unissent pour favoriser la promotion de nos artistes mutuels», a déclaré Marie-Josée, contactée par L’Express.

La soprano, basée à Montréal, a séduit le public passionné d’opéra au Québec, avec son charisme irrésistible et sa passion pour l’art lyrique. «Sa présence est envoûtante», selon le quotidien The Gazette.

Jambalaya

Accompagnée par le pianiste Hugues Cloutier et le violoniste Antoine Bareil, Marie-Josée offrira une savoureuse Jambalaya composée de chansons et d’airs de Gilles Vigneault, Michel Legrand, Serge Lama, Georges Gershwin, Antonin Dvorák, Giuseppe Verdi, George Bizet, Alfredo Catalani, Charles Gounod, Leonard Bernstein et Michel Berger.

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«La Jambalaya, c’est un bouillon délicieux, un plat mijoté qui combine merveilleusement les arômes d’une variété d’aliments et d’épices dont le mélange réchauffe le coeur», explique la chanteuse.

«Mon concert, c’est comme un bouillon! Pour le plaisir de plaire au public, de le rassasier par un récital centré sur mon objectif de rendre accessible l’art lyrique», confie l’artiste.

De la poésie de chez nous à la chanson française, au musical américain West Side Story, en passant par des extraits de Carmen et La Traviata, jusqu’à Stone de Starmania, Marie-Josée Lord promet un spectacle enveloppant et des plus intimistes.

«Je me réjouis de pouvoir chanter dans la salle Koerner dont l’acoustique est phénoménal. D’autant plus heureuse de performer au Conservatoire royal, réputé pour sa programmation avant-gardiste incluant des artistes extraordinaires de partout dans le monde.»

Présence ensorcelante

«Le plus important, c’est la capacité de l’artiste à occuper l’espace de la scène qu’on lui donne par son art, à réussir son interaction avec le public car c’est lui qui le fait vivre», surenchérit la chanteuse. «C’est pour le public et grâce à lui que je fais ce métier et que je peux vivre de mon art!», lance-t-elle.

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Mais comment rendre un récital captivant aux yeux du public, alors qu’au départ un concert apparait souvent plus austère qu’une production?

«Par mon instrument – ma voix –, mes anecdotes chaleureuses et le choix de mon répertoire, j’aspire à charmer le public pour l’amener à apprécier l’art lyrique», réitère la soprano.

Selon les critiques, Marie-Josée Lord possède «une voix d’une profondeur et d’une souplesse étonnante, un timbre radieux et cristallin. Une présence fascinante… »

Une carrière tracée

C’est à l’automne 2003 que la soprano fit ses débuts professionnels remarqués dans le rôle de Liù à l’Opéra de Québec. En 2004, elle reprenait le même rôle pour l’Opéra de Montréal.

En octobre 2005, elle devient Laoula dans l’opérette l’Étoile d’Emmanuel Chabrier à l’Opéra de Montréal. En septembre 2006, elle ouvre la saison de l’Opéra de Montréal dans le rôle titre de Suor Angelica (Puccini) où elle a démontré «un grand talent d’interprète et une sensibilité musicale raffinée.»


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Précédemment, lors d’une tournée Canadienne avec l’Atelier Lyrique de l’Opéra de Montréal à l’automne 2001, la soprano incarnait Fiordiligi dans Cosi fan Tutte (Mozart). Elle a aussi interprété les rôles titres de Suor Angelica, Turandot de Busoni et Didon dans Didon et Enée (Purcell) avec l’Atelier Lyrique du Conservatoire de Musique de Québec.

Plus récemment, on a pu l’entendre, entre autres, dans les rôles de Nedda dans I Pagliacci (Leoncavallo) et de Marie-Jeanne lors de la première mondiale de Starmania (Plamondon/Berger) à l’Opéra de Québec en mai 2008.

Marie-Josée Lord a été choisie pour représenter le Canada dans le prestigieux concours Cardiff Singer of the World 2005, reçu plusieurs prix dont le Public Prize du concours du Canadian Lyric Fund (2001), le prix Raoul Jobin (1998) et participé à plusieurs émissions de CBC Radio.


Auteur

  • Annik Chalifour

    Chroniqueuse et journaliste à l-express.ca depuis 2008. Plusieurs reportages réalisés en Haïti sur le tourisme solidaire en appui à l’économie locale durable. Plus de 20 ans d'œuvre humanitaire. Formation de juriste.

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