Maison d’hébergement pour femmes francophones: en mars 2013

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Publié 02/10/2012 par Annik Chalifour

La Maison d’hébergement pour femmes francophones (MHFF) a tenu sa 3e Assemblée générale annuelle au Barreau du Haut-Canada, Salle des portraits, vendredi 28 septembre. L’événement s’est déroulé en présence d’une trentaine d’invités.

«La nouvelle MHFF de Toronto sera en mesure d’héberger des femmes et leurs enfants en situation de violence conjugale et familiale d’ici mars 2013», a annoncé la nouvelle directrice, Jeanne Françoise Mouè.

«Bien que l’on célèbre l’ouverture de la MHFF, en même temps nous déplorons qu’il y ait encore de la violence faite aux femmes dans notre société», a déclaré Mme Mouè.

Citons que plus de 2000 femmes par année, dont nombre de francophones, ont peine à trouver un logement dans le Grand Toronto. Le logement social reste difficilement accessible.

«Les loyers sont trop souvent trop chers pour plusieurs femmes ayant besoin de se relocaliser rapidement, parce qu’elles vivent une situation de crise qui menace leur sécurité et celle de leurs enfants», selon la directrice.

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La MHFF est la première et la seule à offrir des services exclusivement en français dans la Ville Reine. On planifie d’accueillir jusqu’à 20 femmes francophones et leurs enfants en situation de crise, à la recherche d’un environnement sécuritaire.

Du rêve à la réalité

La maison comprend 12 chambres de différentes tailles, des espaces de recueillement et de jeux, une salle d’exercice et une salle à manger commune, un espace de bureaux administratifs, des salles de réunion et de consultations individuelles.

La MHFF a vécu une année 2011 occupée sous la charge de Julie Lassonde qui fut la directrice/consultante d’avril 2010 à la fin de mars 2012. Jeanne Françoise Mouè est maintenant la nouvelle directrice générale de la MHFF depuis mai 2012. La maison s’est également dotée d’un plan stratégique de trois ans.

«L’année 2011-2012 a été particulièrement marquée du fait que la MHFF est passée du rêve à la réalité», a souligné la présidente du C.A, Nathalie Dufour Seguin. «De la pelletée de terre du 15 septembre 2011 à un beau bâtiment solide, accueillant et chaleureux qu’il est devenu aujourd’hui.»

Mais pour réaliser le travail sur le terrain, la MHFF a nécessité l’aide d’experts. «On a eu recours à diverses personnes-ressources pour travailler sur certains dossiers, dont, entre autres, Diane Chaperon-Lord pour un plan de communication/média, DP Janssens Consultancy pour l’expertise technique sur la supervision des travaux de construction», a mentionné la présidente.

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Formation et lien avec la communauté

Pour parfaire ses connaissances et être à jour sur les tendances dans le domaine de la violence faite aux femmes, l’équipe de la MHFF a participé à plusieurs colloques, conférences et forums spécialisés.

Par ailleurs, la MHFF ne saurait remplir son mandat sans la participation de la communauté. La maison a mis sur pied un groupe d’organismes francophones de Toronto qui travaillent sur la problématique de la violence faite aux femmes.

Ce groupe s’appelle le Cercle francophone contre la violence faite aux femmes et est composé d’Oasis Centre des femmes, de Voisin-es, Ami-es et Familles, Fem’aide du Centre francophone, du Centre ontarien de prévention des agressions et du Mouvement ontarien des femmes immigrantes.

Opérationnel d’ici le printemps

Jeanne Françoise Mouè se penchera sur la constitution d’une nouvelle équipe d’employés, la finalisation de l’élaboration des politiques internes, les relations avec les partenaires essentiels, et bien sûr l’accueil des premières résidentes d’ici mars 2013.

Cette année la maison assumera la gestion de 700 000 $ grâce au ministère des Services sociaux et communautaires, de préciser la nouvelle directrice.

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Mentionnons que l’association de la MHFF regroupe actuellement près d’une vingtaine de membres incluant les sept membres du C.A, la directrice Jeanne Françoise Mouè et l’adjointe administrative Ouadia Tazi.

Bien qu’hommes et femmes soient les bienvenus à titre de membres de l’association, les postes du C.A sont réservés aux femmes exclusivement.

www.mhff.ca

Auteur

  • Annik Chalifour

    Chroniqueuse et journaliste à l-express.ca depuis 2008. Plusieurs reportages réalisés en Haïti sur le tourisme solidaire en appui à l’économie locale durable. Plus de 20 ans d'œuvre humanitaire. Formation de juriste.

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