Olivia, Karen, Tory, Soknacki, Ford… Les vedettes féminines, artistes ou politiciennes, sont plus souvent reconnues par leur prénom que les vedettes masculines.
Les journaux québécois titrent souvent «Céline» mais pas «Louis-José» (Houde) ou «Dany» (Laferrière). Les commentateurs américains parlent librement de «Hillary», pas de «Barack». Il est vrai que «Clinton» peut encore signifier Bill. Barack est pourtant assez unique, comme Arnold, mais on dit «Obama» et «Schwarzenegger». (Rare exception: Ringo.)
En Ontario, on ne mentionnera «Kathleen» ou «Andrea» que si on dit aussi «Tim» (Hudak, pas Horton), et ça n’arrive pas souvent. Nos médias sont plus conservateurs, au sens premier du terme. On titre parfois «Justin», quoique jamais «Stephen».
Peu de femmes se formalisent de cette familiarité. Plusieurs l’exploitent, comme Oprah ou Helen, alors que Fallon ou Letterman ne songeraient pas à n’utiliser que leur prénom.
* * *