Comment vivre avec le VIH, quels sont les besoins spécifiques des malades… toutes ces questions ont été étudiées lors du premier atelier d’éducation organisé par FrancoQueer pour les intervenants en santé publique et en santé communautaire. Après cet atelier, le président de FrancoQueer a présenté leur nouveau plan d’action de lutte contre le VIH. L’ancien ministre de la Santé Georges Smitherman, aujourd’hui ministre de l’Industrie, qui est aussi le député du centre-ville et donc du quartier gai à Queen’s Park, a fait honneur de sa présence et délivré un message d’encouragement fort à FrancoQueer.
Mardi 2 décembre, au lendemain de la journée mondiale de lutte contre le Sida, l’association représentant les gais, lesbiennes, bisexuels, transexuels et queers (LGBTQ) dévoilait son nouveau plan d’action, au 85 rue Bleeker. De l’éducation des intervenants à la sensibilisation de la communauté en passant par la prévention, le plan d’action se veut complet. FrancoQueer estime qu’elle a pour cible une population avoisinant les 600 ou 700 personnes francophones LGBTQ vivant avec le VIH. Il faut savoir que le taux d’hommes gais ou bisexuels VIH est supérieur à 50 % du total de la population VIH en Ontario.
Le VIH est resté longtemps un sujet tabou mais les anglophones, et d’autres communautés comme les chinois ou les hispaniques, ont développé assez rapidement des structures adaptées aux besoins spécifiques des hommes gais porteurs ou vivants avec le VIH. De leur côté, les francophones commencent à peine à mettre en place des programmes de lutte contre le VIH et des centres de prise en charge des malades. On estime à 25 ans, le retard pris par les francophones sur les communautés les plus en avance.
Les demandes de FrancoQueer et des hommes gais et bisexuels VIH sont simples, ils veulent un accès aux soins avec la même facilité que peuvent avoir les autres communautés. George Smitherman compte bien «travailler encore, pour être sûr qu’ils (ndlr, les francophones) aient accès aux même services, qu’ils soient bien connectés au réseau de services nécessaires. On sait qu’il existe des problèmes, qu’il y a des barrières à l’accès, il faut tout faire pour améliorer ça, on en est conscient, le langage ne doit pas être une barrière à l’accès au service, il faut un accès équivalent».