Luisa Fernanda au Toronto Operetta Theatre: beauté romantique

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Publié 15/03/2011 par Annik Chalifour

Le Toronto Operetta Theatre (TOT) a présenté l’opéra populaire Luisa Fernanda de Moreno Torroba, au St. Lawrence Centre for the Arts, jusqu’au 13 mars. Luisa Fernanda, composé en 1932, dépeint la beauté romantique et l’émerveillement transmis à travers la forme d’art théâtral espagnol appelée zarzuela.

La zarzuela est un genre lyrico-dramatique espagnol où se succèdent les scènes parlées et chantées, comprenant l’opéra et la chanson populaire ainsi que la danse.

Créé dans les années 1640 aux environs de Madrid, le genre a beaucoup prospéré au cours du XXe siècle, y compris les nombreuses œuvres du compositeur Moreno Torroba. Luisa Fernanda illustrant la vie et les amours du peuple espagnol par le biais du chant, de la musique traditionnelle d’Espagne et des dialogues, représente la quatrième zarzuela de Torroba et son premier grand succès.

L’histoire se situe à Madrid (actes 1 et 2), et en Extremedure (acte 3) en 1868-1869, durant une période difficile de l’histoire espagnole connue sous le nom de «la révolution glorieuse»; l’intrigue repose sur l’amour et la politique.

Les tableaux alternent entre la comédie de mœurs et le drame de la révolte populaire; entre la sophistication de Madrid et la simplicité de la campagne espagnole; entre bonne humeur romantique et quasi tragique mélancolie.

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Musicalement, Luisa Fernanda est très évocateur de l’Espagne avec ses rythmes de Flamenco, ses mélodies et ses couleurs instrumentales; on peut y trouver des réminiscences de Massenet et Gounod, et de la Tosca de Puccini. L’oeuvre incarne les idéaux de son compositeur; une tentative d’entretenir la tradition du pur nationalisme populaire.

Le directeur du TOT, Guillermo Silva-Marin, d’origine portoricaine, tout en ayant assumé la mise en scène de Luisa Fernanda, a interprété avec brio l’un des quatre rôles-titres, Vidal Hernando.

Il était accompagné du ténor mexicain Edgar Ernesto Ramirez (Javier Moreno), de la soprano libanaise canadienne Miriam Khalil (Duchesse Carolina) et la soprano torontoise Michèle Bogdanowicz (Luisa Fernanda).

Malgré la modeste scénographie, l’accent mis sur les fleurs et les ombrelles reflétait bien le romantisme et la courtoisie d’antan, renforcée par la distribution d’une vingtaine de chanteurs et danseurs en costumes d’époque.

Auteur

  • Annik Chalifour

    Chroniqueuse et journaliste à l-express.ca depuis 2008. Plusieurs reportages réalisés en Haïti sur le tourisme solidaire en appui à l’économie locale durable. Plus de 20 ans d'œuvre humanitaire. Formation de juriste.

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