Les tensions autour du remplacement de la Canadienne Michaëlle Jean au poste de secrétaire générale de l’OIF par la Rwandaise Louise Mushikiwabo ont monopolisé l’attention, les 11 et 12 octobre. Au lendemain du 17e Sommet de cette organisation francophone, des questions demeurent sur la gouvernance du Rwanda, contesté pour ses choix linguistiques et ses violations des droits humains.
Le Sommet biennal tenu en Arménie a été marqué par d’importants changements politiques et un resserrement du programme à 18 thématiques. La déclaration finale du Sommet comprend 73 énoncés.
L’OIF, une ONU bis
Mais l’OIF n’est pas une girouette, selon le politicologue Christophe Traisnel de l’Université de Moncton.
«C’est le changement dans la continuité qui caractérise l’Organisation depuis ses origines. C’est une énorme machine! Certains disent que la Francophonie devient de plus en plus une ONU bis ou une auberge espagnole où n’importe qui peut entrer.»
Les enjeux d’économie et de sécurité chers à Michaëlle Jean devront rivaliser avec les priorités de Louise Mushikiwabo. Mais le Rwanda de la future secrétaire générale est-il un modèle à suivre ?