Le plan du gouvernement de l’Ontario de participer à un marché du carbone avec le Québec et la Californie va nuire aux entreprises ontariennes, selon l’opposition conservatrice.
En vertu de ce système complexe, plus vulnérable à la manipulation politique et à la corruption qu’une simple taxe, le gouvernement fixerait des cibles d’émission de gaz à effet de serre (décrit ici comme de la «pollution») et un coût par tonne. Les entreprises ne pouvant atteindre ces cibles pourraient acheter des crédits d’autres sociétés qui ont dépassé les objectifs provinciaux.
«C’est la même chose qu’une taxe sur le carbone», a réagi Jim Wilson, chef intérimaire du Parti progressiste-conservateur de l’Ontario. Le député souligne que le secteur manufacturier commence à peine à se relever de la dernière récession.
Du côté des entreprises, le vice-président des affaires environnementales à General Motors Canada, David Paterson, réagit prudemment. Selon lui, les plafonds d’émissions devront tenir compte des secteurs importants de l’économie, comme celui de l’auto.
Le groupe environnemental Greenpeace applaudit au plan ontarien. «Un système de tarification du carbone solide et bien conçu aidera à mettre l’Ontario sur la voie d’un avenir sans combustibles fossiles», a dit Keith Stewart, coordonnateur à Greenpeace.