En novembre dernier, une jeune femme d’origine égyptienne était expulsée de son cours de français au Cégep Saint-Laurent, au Québec, parce qu’elle refusait de retirer son niqab. S’inscrivant dans un nouveau cours, elle se faisait une nouvelle fois expulsée sur ordre de Québec. Depuis, le débat sur le port du niqab et de la burqa dans certains espaces est revenu sur le devant de la scène avec l’appui du gouvernement et de la société. La province n’est pas la première entité administrative à se saisir de ce sujet plus que houleux, avant elle plusieurs pays ont déjà légiféré en faveur de l’interdiction de porter ces signes religieux. Pour l’instant l’Ontario reste à l’écart du débat et tend à se montrer le plus flexible possible, mais en sera-t-il toujours de même?
L’information s’est répandue dans tous les médias, TV, radio, journaux, Internet: la jeune femme qui avait été expulsée de sa classe de francisation vient de se faire re-expulsée sur ordre du ministère de l’Immigration et des Communautés culturelles.
Pour Yolande James, la ministre, le verdict est sans appel: «On lui a très bien indiqué qu’elle ne pouvait assister au cours de français le visage couvert. On doit voir le visage de la personne lorsqu’elle veut assister au cours de français. Il n’y a pas de compromis là-dessus.»
Le ministère précise également ne pas vouloir en rester là afin de ne plus avoir à régler ce genre de situation au cas par cas.
Depuis, la jeune femme a porté plainte auprès de la commission des droits de la personne du Québec, qui devra statuer dans les prochains mois. De son côté le gouvernement a déposé un projet de loi le 24 mars dernier introduisant des balises et des limites précises aux demandes d’accommodement raisonnable dans l’administration publique.