La Fédération des francophones de la Colombie-Britannique (FFCB) et le commissaire aux langues officielles contestent la décision du 23 mai de la Cour fédérale qui blanchit Ottawa dans la fermeture de cinq centres d’aide à l’emploi dans la province en 2010.
La cause met de la pression pour la modernisation promise par Justin Trudeau de la Loi sur les langues officielles, mise à mal par le tribunal. Qui aura le dernier mot?
L’appel, annoncé le 22 juin, relance le recours contre Emploi et Développement social Canada. La FFCB conteste l’interprétation «indûment restrictive» à l’égard de sections de la loi (sur la prestation de services, la promotion des langues officielles et le rôle du commissaire) qui serait contraire à «l’interprétation large et libérale» adoptée auparavant par la Cour suprême.
Éclaircissements demandés
Le tribunal n’a pas blâmé les centres d’emploi puisque la partie VII de la loi n’imposerait pas de mesures précises pour appuyer l’épanouissement des communautés, notamment dans le contexte d’ententes de transferts entre le fédéral et le provincial.
Le juge Gascon a toutefois indiqué que les éclaircissements demandés au régime linguistique fédéral pourraient avoir un impact sur l’ensemble des ententes fédérales-provinciales.