L’Iran est entouré de puissances nucléaires, amies et ennemies: le Pakistan et l’Inde à l’Est, la Russie au Nord, Israël à l’Ouest, la France, la Grande-Bretagne et la Chine pas très loin, et bien sûr les États-Unis à ses frontières en Irak, en Afghanistan, dans l’espace et dans l’océan Indien!
Que le régime de Téhéran soit un peu parano n’a rien de surprenant. D’autres le sont davantage pour moins que ça. Que la république islamique cherche à s’équiper en conséquence est l’une des rares décisions rationnelles à en émaner. D’autres nations sont sur-équipées en regard des menaces réelles auxquelles elles font face, auxquelles elles croient qu’elles font face, ou auxquelles elles veulent nous faire croire qu’elles font face.
Les autorités iraniennes – dont le représentant le plus visible, le président Mahmoud Ahmadinejad, n’est pas nécessairement le plus influent – se souviennent aussi du régime du Chah, soutenu par les Américains, mais surtout de la guerre que leur a livrée l’Irak de Saddam Hussein, armé, financé et encouragé par les Américains, de 1980 à 1988, dans laquelle des centaines de milliers d’hommes ont péri.
Bien sûr c’était avant que Washington ne perde le contrôle de Saddam ou décide de le sacrifier pour d’obscures raisons stratégiques que les fiascos irakien et afghan rendent encore plus inavouables.
Les alliés occidentaux ont dévoilé récemment que l’Iran construisait une nouvelle usine d’enrichissement d’uranium près de sa «ville sainte» de Qom, ce qu’a immédiatement reconnu Téhéran.