Jusqu’à tout récemment, je ne savais rien sur la «quenelle», le salut nazi inversé, bras tendu vers le bas, main opposée à l’épaule, popularisé par l’humoriste Dieudonné et ses démêlés avec la justice française.
Apparemment, ça fait déjà quelques années, chez les contestataires radicaux, que ça représente un «bras d’honneur» à l’establishment, la main à l’épaule signifiant qu’on en a «jusque-là»… Mais c’est Dieudonné qui en aurait fait un geste antisémite ou antisioniste, repris ici et là par un sportif venant de marquer un but ou des têtes rasées passant devant une synagogue.
Il va sans dire que toute la classe politique, artistique et intellectuelle française est en émoi. Il lui en faut souvent bien moins que ça.
(Comme le démontre le brouhaha autour de la liaison entre le président François Hollande et une actrice, qui aurait occasionné un choc nerveux à la «première dame», elle-même ex-maîtresse de l’ex-mari de l’ex-candidate présidentielle… Personnellement, ce que je trouve le plus scandaleux, c’est que le magazine français qui a révélé l’affaire s’appelle Closer : un autre exemple d’aplaventrisme des Français devant l’anglais.)
Le nouveau spectacle de Dieudonné, Le Mur, a été interdit par la justice française la veille de la première à Nantes. Certains voudraient effacer Dieudonné de YouTube. Déjà le polémiste fait l’objet de multiples poursuites pour des propos diffamatoires et d’autres atteintes à la dignité des vivants et des morts, sur scène ou en entrevue avec des médias… et pour toutes les amendes antérieures impayées!